Guerre en Ukraine : Zelensky au téléphone avec Macron et un « Weimar » contre la désinformation russe
récap•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
M.P. avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
- Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
- Ce dimanche, 718e jour de guerre en Ukraine, Donald Tusk était à Kiev et le Premier ministre polonais a martelé son soutien à l’Ukraine, engagée selon lui dans un combat « entre le bien et le mal » face à la Russie.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
L’Ukraine a annoncé avoir détruit la plupart des 45 drones lancés par la Russie pendant la nuit, ne causant que peu de destructions matérielles. « Pendant la nuit, l’occupant a lancé 45 attaques de drones… Et au terme des combats, 40 drones Shahed ont été détruits », se sont félicité les forces aériennes ukrainiennes sur Telegram. Des chutes de débris ont légèrement blessé un homme dans la région de Dnipro (Centre-Est).
Selon les autorités de la capitale Kiev et de la région centrale de Tcherkassy, il n’y aurait pas eu de dégâts, mais des bombes à guidage aérien ont visé le village de Vodyane, dans la région de Kharkiv (Est), tuant une femme de 56 ans. La veille, à Kharkiv, sept personnes dont trois enfants, âgés de 7 et 4 ans, et un bébé de six mois, avaient été tuées lors d’une frappe nocturne de drones sur une station-service qui a déversé une « rivière de feu » dans une rue et détruit une quinzaine de maisons.
La phrase du jour
« Nous avons parlé de la situation sur le champ de bataille et des besoins de l’Ukraine en matière de défense, qui comprennent des drones, de l’artillerie et des munitions, de la guerre électronique et des systèmes de défense aérienne » »
Tels sont les mots de Volodymyr Zelensky qui ce samedi sur X a assuré s’être entretenu avec le président français au téléphone. Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont évoqué la situation sur le front et les « besoins de l’Ukraine » en armes et munitions. Le président ukrainien à l’infatigable vestiaire kaki a qualifié l’appel de « très positif et concret », remerciant la France pour son « soutien indéfectible ». Selon l’Elysée, les deux hommes ont aussi parlé de l’accord bilatéral de sécurité que la France et l’Ukraine envisagent prochainement de conclure, à l’exemple de celui conclu récemment par Kiev avec le Royaume-Uni.
Le chiffre du jour
Près de 200. C’est, selon le gouvernement du Népal, le nombre de mercenaires népalais qui se sont enrôlés dans l’armée russe depuis l’invasion de l’Ukraine. Au moins 12 ont été tués et cinq faits prisonniers. Ni la Russie, ni l’Ukraine ne fournissent de chiffres sur les combattants étrangers dans leurs rangs ou sur ceux qu’ils ont faits prisonniers. Un combattant népalais blessé qui a témoigné auprès de l’AFP ce week-end estime toutefois leur nombre entre « 2.500 à 3.000 ». Pour attirer les soldats, Vladimir Poutine leur a offert la citoyenneté – qui permet de travailler en Russie – ainsi qu’un salaire mensuel pouvant atteindre 2.200 précieux dollars.
La tendance du jour
La France, l’Allemagne et la Pologne dévoileront demain, lundi, une nouvelle coopération contre les opérations étrangères de désinformation, venant notamment de Russie, a annoncé le chef de la diplomatie française dans un entretien au quotidien régional Ouest France. Stéphane Séjourné, son homologue allemande Annalena Baerbock et polonais Radoslaw Sikorski, feront aussi état de nouvelles attaques informationnelles lancées par Moscou contre les trois pays.
Les trois ministres seront réunis en format « Weimar » au château de la Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines, pour évoquer également, entre autres, les sujets de défense européenne, dont le soutien à l’Ukraine. Jusqu’à présent, les attaques se sont faites via des usines à trolls et de faux sites d’actualité. « On dévoilera de manière transparente aux opinions publiques les instruments de cette désinformation. On dévoilera des attaques qui sont commises. Et avec des preuves », a assuré Stéphane Séjourné, relevant aussi « des éléments concordants qui indiquent qu’il y a des opérations dormantes. Des outils activables à tout moment, notamment pendant une élection » dans les trois pays.
Notre dossier sur la guerre en UkraineSelon Stéphane Séjourné, tous les pays de l’Union européenne sont confrontés à la désinformation russe. Il avance que la Russie, faute de pouvoir diviser l’UE sur le plan politique, déroule « une stratégie de déstabilisation et de division dans la population, dans les opinions publiques ». « Sur les réseaux sociaux, sur les sites informationnels, il y a une organisation structurelle qui s’est mise en place pour désinformer. Pour créer de la confusion chez les citoyens. Avec des vraies ''fake news'' », précise-t-il. Avec « l’objectif de construire des clivages au sein de la population européenne qui déstabilise politiquement l’ensemble des démocraties ». Pour autant, « quand trois pays le dénoncent en même temps, cela a de la force », a-t-il estimé.
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