RécapVeto de Trump et « complot » déjoué au 712e jour de la guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Veto de Trump, « complot » déjoué et tensions entre Paris et Moscou

Récap« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce lundi, 712e jour de guerre en Ukraine, Kherson a encore essuyé une nouvelle frappe meurtrière, Donald Trump s’est employé à gripper l’aide américaine à Kiev et la tension est montée d’un cran entre Paris et Moscou.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

Le fait du jour

Au moins quatre personnes ont été tuées ce lundi et une autre blessée dans une frappe russe sur le centre-ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, selon le chef de l’administration militaire locale, Roman Mrotchko. « Trois des morts sont des hommes âgés de 45 et 50 ans qui se trouvaient dans une voiture, et [le quatrième est] une femme qui se trouvait dans la rue au moment de l’attaque », a-t-il déploré sur Telegram, ajoutant qu’un autre homme blessé a été hospitalisé. Le militaire accuse la Russie de vouloir « tuer et blesser des civils » à Kherson, ville emblématique de la résistance ukrainienne dont les troupes du Kremlin se sont retirées en novembre 2022 après l’avoir occupée pendant plusieurs mois.

Cette frappe meurtrière intervient deux jours après un bombardement sur une boulangerie de Lyssytchaskn, dans l’est de l’Ukraine occupée, imputé par Moscou aux troupes de Kiev. Elle a fait au moins 28 morts, selon les secours russes. Parmi eux, il y aurait trois représentants officiels de l’occupation russe et notamment le colonel Oleksiï Potelechtchenko, « le ministre des Situations d’urgence de la République populaire de Lougansk ». Kien n’a pour l’heure pas réagi officiellement à ces accusations.

Le chiffre du jour

6. C’est le nombre de « dispositifs explosifs » que les services de sécurité de la Géorgie disent avoir intercepté à bord « d’un mini-van appartenant à un Ukrainien ». Tbilissi affirme ainsi avoir déjoué « un complot » qui visait à acheminer ces explosifs sur le territoire russe. L’Ukrainien d’origine géorgienne accusé d’être le « cerveau » de ce convoi, se nomme Andreï Charachidzé. Sept Géorgiens, trois Ukrainiens et deux Arméniens auraient participé à ce transport sans savoir qu’il s’agissait d’explosifs, précisent les services de sécurité de cette ex-république soviétique du Caucase, pourtant envahie par la Russie en 2008.

Les relations entre Kiev et Tbilissi se sont détériorées en 2021 quand Mikhaïl Saakachvili, l’ancien président pro-occidental de la Géorgie, qui détient également la nationalité ukrainienne, a été placé en détention. Cet épisode du fameux « complot » ne risque pas de les améliorer.

La déclaration du jour

« Seul un idiot, ou un démocrate de la gauche radicale, voterait pour cet horrible projet de loi [prévoyant notamment une aide 60 milliards de dollars à Kiev] » »

L’avertissement lancé par Donald Trump ce lundi sur son réseau social Truth Social pour dissuader les républicains du Congrès de voter l’accord sur cette enveloppe très attendue en Ukraine. Après de longs mois de tractations, le Sénat américain a dévoilé dimanche soir un texte qui, en plus de l’aide de 60 milliards à l’Ukraine, prévoit aussi 14 milliards pour Israël et une réforme du système migratoire américain. « Nous avons besoin d’un projet de loi distinct sur la question migratoire, il ne doit pas être lié à l’aide à un pays étranger de quelque manière que ce soit », tranche l’ancien président candidat à la présidentielle de novembre.

Sans le soutien des républicains à la Chambre, des fidèles de Donald Trump pour la plupart, le texte soutenu par Joe Biden ne peut pas aboutir. Car, pour être adopté, ce grand projet de loi doit être approuvé par les deux chambres du Congrès. Les démocrates sont majoritaires au Sénat, mais les républicains sont aux manettes à la Chambre. Rappelons que Donald Trump affirme que s’il était élu il réglerait le conflit entre la Russie et l’Ukraine « en 24 heures ».

La tendance du jour

L’ambassadeur de Russie en France Alexeï Mechkov a été convoqué lundi au ministère français des Affaires étrangères, qui a réitéré la condamnation de la France des frappes russes ayant tué deux humanitaires français en Ukraine jeudi dernier. Cette convocation illustre la montée des tensions entre Paris et Moscou, à l’approche de la visite annoncée d’Emmanuel Macron en Ukraine.

Concernant les deux humanitaires français qui ont péri à Beryslav, Paris a dénoncé un acte de « barbarie » de Moscou. Le Kremlin n’a pas directement réagi à cette mise au point infligée à son ambassadeur. « Nous espérons que ce qui s’est passé conduira l’opinion publique française à réfléchir plus encore sur le bien-fondé de la ligne contre-productive et dangereuse de leurs dirigeants s’agissant du conflit en Ukraine », a néanmoins déclaré lundi sa porte-parole, Maria Zakharova.

Mais la France a aussi des reproches à faire à la Russie dans le champ informationnel. Et notamment sur les nombreuses déclarations de Moscou sur « des mercenaires français » qui seraient morts dans une frappe à Kharkiv, dans la nuit du 16 au 17 janvier. De fausses publicités et de faux graffitis circulent aussi le Net pour accréditer l’idée que l’opinion publique occidentale se lasse du soutien à Volodymyr Zelensky. Mais « la Russie ne peut pas compter sur une quelconque fatigue des Européens dans leur soutien à l’Ukraine », a prévenu Emmanuel Macron jeudi dernier.