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Belgorod se barricade au 681e jour de la guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Belgorod se barricade et des doutes sur les missiles nord-coréens

récap« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Guillaume Novello

G.N. avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce jeudi, la ville russe de Belgorod se barricade, Moscou poursuit son offensive de drones et l’Ukraine ne peut pas confirmer pour le moment que la Russie utilise des missiles nord-coréens.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Belgorod se protège dans l’attente d’éventuelles frappes ukrainiennes. Les autorités russes de la ville, frontalière de l’Ukraine, ont proposé vendredi aux habitants le souhaitant d’évacuer. « Dès aujourd’hui, nous sommes prêts à vous transporter à Stary Oskol et à Goubkine [plus éloignés de la frontière], où vous serez dans des conditions très confortables, dans des chambres chaudes et sûres. Vous y resterez aussi longtemps que nécessaire », a annoncé le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, sur Telegram.

« Je vois des appels sur les réseaux sociaux, où l’on écrit : "Nous avons peur, aidez-nous à nous mettre en sécurité." Bien sûr que nous le ferons ! Nous avons déjà déplacé plusieurs familles », a-t-il encore affirmé en référence à d’autres évacuations en 2023 de localités plus petites et plus proches de la frontière. Cette mesure inédite pour une grande ville russe s’inscrit en porte-à-faux par rapport aux efforts du Kremlin qui s’est toujours efforcé de donner l’image, depuis près de deux ans d’invasion, que le conflit n’affecte pas directement le quotidien et la sécurité des Russes. Cette stratégie a volé en éclat le 30 décembre quand vingt-cinq personnes ont perdu la vie à Belgorod dans une attaque ukrainienne, le bilan civil le plus meurtrier sur le sol russe depuis le début de l’assaut de Moscou le 24 février 2022.

Signe d’une inquiétude qui grandit, plus tôt dans la journée, la ville de Belgorod avait déjà appelé pour la première fois ses habitants à sécuriser leurs fenêtres pour « se protéger » d’éventuels éclats de verre face aux bombardements ukrainiens qui s’y multiplient. La veille, les autorités régionales avaient, elles, annoncé repousser la rentrée scolaire du 9 au 19 janvier dans la ville et dans quelques localités environnantes.

La phrase du jour

« Une enceinte de confinement, et en particulier une enceinte scellée, n’est pas un musée ou une zone de promenade libre. » »

Renat Kartchaa, un responsable de l’agence atomique russe Rosenergoatom, a vertement rétorqué à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui a affirmé mercredi ne pas avoir eu accès récemment aux salles de réacteurs de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, occupée depuis deux ans par les forces de Moscou.

« Au cours des deux dernières semaines, [nos experts] n’ont pas été autorisés à accéder aux salles des réacteurs des unités 1, 2 et 6 », « une première » s’agissant de « l’enceinte d’un réacteur d’une unité à l’arrêt », a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué. Pour Renat Kartchaa, cela s’explique pour des raisons de « sécurité ». « Lorsqu’un compartiment de réacteur est scellé et confiné, le personnel de la centrale ne peut être présent que dans les situations d’urgence ou pour effectuer des travaux de routine », a-t-il enchaîné, cité par le quotidien russe RBK.

Le chiffre du jour

29. C’est le nombre de drones explosifs lancés par la Russie dans la nuit de jeudi à vendredi. Seuls huit d’entre eux n’ont pas été détruits par les forces ukrainiennes. « La défense antiaérienne a abattu 21 des 29 drones d’attaque lancés contre les régions de Mykolaïv, Kherson, Dnipro, Tcherkassy, Kirovograd et Khmelnytsky » du sud et du centre du pays, a indiqué l’armée de l’air sur Telegram, précisant que ces engins étaient comme toujours des appareils de conception iranienne Shahed. Les drones n’ont pas causé de dégâts majeurs.

La tendance du jour

La Russie utilise-t-elle des missiles nord-coréens ? L’Ukraine a indiqué vendredi ne pas pouvoir corroborer à ce stade cette information au lendemain d’accusations en ce sens des Etats-Unis. « A ce stade, nous n’avons pas d’informations sur l’usage de tels missiles », a indiqué le porte-parole de l’armée de l’air, Iouri Ignat. « Les Etats-Unis ont fait une déclaration en ce sens, dès lors des experts vont étudier l’épave [de missile] et nous pourrons dire ensuite si c’est le cas ou non. Je ne peux pas encore confirmer », a-t-il ajouté.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La veille, le porte-parole du Conseil américain de sécurité nationale, John Kirby, avait assuré, sans toutefois dévoiler de preuves, que les forces russes avaient lancé le 30 décembre au moins un missile livré par Pyongyang, qui s’était écrasé dans un champ de la région de Zaporijia (Sud), et plusieurs autres mardi lors d’une attaque massive qui a fait six morts.

La Russie a opéré un rapprochement accéléré avec la Corée du Nord depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. Si aucun accord militaire entre les deux pays sous sanctions occidentales n’a été annoncé, la Corée du Nord est d’ores et déjà soupçonnée d’avoir fourni à l’armée russe plus d’un million d’obus d’artillerie destinés aux opérations en Ukraine.