Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

Le fait du jour

Visite surprise de Volodymyr Zelensky au siège de l’Otan. Le président ukrainien a ainsi participé à une réunion des ministres de la Défense de l’Otan. « Nous avons besoin du soutien des dirigeants, voilà pourquoi je suis là », a déclaré Zelensky qui s’était dit la veille inquiet des conséquences sur la contribution des alliés à son pays de la guerre entre Israël et le Hamas.

« Chers amis, nous devons gagner la bataille de l’hiver contre la terreur », a-t-il déclaré devant les pays membres du groupe de Ramstein. Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, dont le pays est le principal contributeur à l’effort de guerre ukrainien, a tenu à le rassurer au début de la réunion. « Nous sommes ici pour livrer ce qu’il faut, aussi longtemps qu’il le faut », a-t-il déclaré.

Il a annoncé une nouvelle aide militaire américaine d’un montant de 200 millions de dollars en faveur de l’Ukraine sous la forme notamment de systèmes de défense anti-aérienne, un besoin crucial de l’Ukraine avant l’hiver. Cette aide portera le total du soutien militaire américain à 43,9 millions de dollars, a-t-il assuré. « La défense anti-aérienne est une partie significative de la réponse », a jugé Zelensky, en remerciant ses alliés pour l’aide déjà reçue.

Le chiffre du jour

2. Comme le nombre d’informateurs que les services ukrainiens (SBU) disent avoir identifiés après la frappe du village de Groza, qui a tué 55 personnes. Selon un communiqué du SBU, « deux habitants locaux : Volodymyr Mamon, 30 ans, et son jeune frère, Dmytro Mamon, 23 ans » ont récolté et donné aux Russes les informations nécessaires à cette frappe. Les deux hommes se sont « enfuis en Russie » en septembre 2022 après que la région a été libérée par l’armée ukrainienne. De là-bas, ils ont « formé leur propre réseau d’informateurs » afin de renseigner l’armée russe sur les opérations dans les zones contrôlées par Kiev, selon la même source.

La phrase du jour

« Les mines et les obus [non explosés] russes en Ukraine sont un problème qui doit être résolu ensemble » »

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a réclamé plus d’aide pour le déminage lors d’une conférence de donateurs accueillie par la Croatie. Il a précisé que quelque six millions de personnes sont directement exposées au risque de mines après une campagne de minage à grande échelle conduite dans les zones de combat depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Environ 30 % du territoire ukrainien seraient contaminés, selon les chiffres de Kiev. A défaut d’une accélération du processus de déminage, « il faudra plusieurs décennies pour déminer l’Ukraine », a ajouté Denys Chmygal. Répondant à cet appel, le ministère britannique de la Défense a annoncé mercredi que l’Ukraine allait bénéficier d’un nouveau soutien de plus de 100 millions livres sterling (115 millions d’euros), comprenant des systèmes de déminage.

La tendance du jour

Qui prend le dessus à Avdiïvka ? L’armée russe a assuré mercredi avoir « amélioré » ses positions grâce à son offensive d’ampleur autour de cette ville dans l’Est de l’Ukraine, sans toutefois donner plus de détails. De son côté, l’Ukraine avait fait état d'« attaques massives » des militaires russes, prévenant qu’elles essayaient d’encercler Avdiïvka, avant de dire en fin de journée avoir réussi à « empêcher la perte de positions ».

Avdiïvka, érigée autour d’une vaste cokerie, est située à 13 km de Donetsk, la capitale, sous contrôle russe, de la région éponyme dont Vladimir Poutine a revendiqué l’annexion il y a un an. Elle est à proximité de la ligne de front depuis 2014, quand a commencé la guerre entre l’armée ukrainienne et des séparatistes pilotés et armés par la Russie, dans la foulée de l’annexion de la péninsule de Crimée. Cette zone est donc particulièrement fortifiée.