Guerre en Ukraine : Nouvelle percée sur le front de Bakhmout, un drone explosif retrouvé en Bulgarie
RÉCAP'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien qui fait des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce lundi, l’armée ukrainienne a revendiqué une nouvelle avancée dans l’est du pays, près de la ville de Bakhmout, prise par les Russes le 20 mai dernier.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
Le fait du jour
Nouvelle victoire dans la contre-offensive ukrainienne. L’armée de Kiev a affirmé avoir percé la ligne de défense russe en reprenant deux villages près de la ville dévastée de Bakhmout, sur le front oriental. Les forces ukrainiennes ont accentué leur pression ces deux dernières semaines, reprenant le village de Robotyné dans le sud, puis celui d’Andriïvka dans l’est.
Dimanche, c’est la localité voisine d’Andriïvka, Klichtchiïvka, qui est tombée après des mois de combats. Avec ces avancées, « la ligne de la défense de l’ennemi a été percée », a déclaré le commandant des troupes terrestres de Kiev, le général Oleksandre Syrsky. Ces localités étaient « importantes » pour la ligne de défense russe autour de Bakhmout, a-t-il ajouté, précisant que trois brigades russes avaient été « détruites », et assurant que les Ukrainiens se sont emparés de sept kilomètres carrés dans cette zone au cours de la semaine écoulée. La situation dans la zone orientale reste « compliquée » et « des combats acharnés près de Bakhmout se poursuivent », a toutefois admis le général Syrsky.
Le chiffre du jour
1. Et c’est déjà bien suffisant pour inquiéter les Bulgares. Un drone explosif a été retrouvé pour la première fois dans le pays, sur la côte de la Mer Noire. Une équipe de militaires spécialisés a été envoyée sur place après le signalement la veille au soir d’un hôtelier, qui a vu l’engin coincé au milieu de rochers. « Les vérifications ont montré qu’il s’agissait d’un obus de mortier de 82 mm attaché à des débris de drone », a expliqué le ministère de la Défense bulgare dans un communiqué. « En raison de son mauvais état, il a été jugé impossible de transporter la munition », qui a donc été détruite sur les lieux après mise en place d’un périmètre sécurisé, selon les autorités.
L’épave d’environ trois mètres a été découverte dans la localité de Tulenovo (nord-est), près de la frontière avec la Roumanie. « Nous pouvons certainement supposer que ce drone est lié au conflit en Ukraine », a déclaré à la presse le ministre de la Défense Todor Tagarev. « Cette guerre est inévitablement porteuse de risques pour notre sécurité qui ne cessent d’augmenter », a-t-il déploré.
La phrase du jour
« Des actions discriminatoires et manifestement russophobes des représentants des autorités françaises à l’encontre des correspondants de RIA Novosti et du rédacteur en chef de Russia-News au sommet du G20 à New Delhi » »
La diplomatie russe a convoqué lundi l’ambassadeur de France à Moscou pour dénoncer les discriminations dont sont, selon elle, victimes des journalistes russes, accusant Paris d’avoir rudoyé des correspondants au cours du sommet du G20 en Inde. Ceux-ci « se sont vus refuser brutalement l’accès à une conférence de presse du président français [Emmanuel] Macron », d’après le ministère russe des Affaires étrangères.
La diplomatie russe accuse la France de violer « le principe fondamental de liberté de la presse » et lui reproche de ne pas avoir présenté ses excuses auprès des journalistes russes exclus, affirme Moscou, de la conférence de presse du 10 septembre et les organisateurs français de l’évènement d’avoir essayé de se saisir des téléphones des intéressés. « Nous avons dû refuser une trentaine de journalistes toutes nationalités confondues par manque de place dans la salle », a pour sa part expliqué un membre de la délégation française.
La tendance du jour
Début d’un face-à-face tendu entre Kiev et Moscou à coups de loi (et pas de bombes cette fois) à la Cour internationale de Justice (CIJ). Les deux pays s’affrontent dans une procédure lancée par l’Ukraine qui accuse la Russie d’avoir utilisé à tort des allégations de génocide pour justifier son invasion en 2022.
L’un des représentants de Moscou, Gennady Kuzmin, premier diplomate russe à s’adresser au tribunal dans cette affaire, a reproché à Kiev de ne pas pouvoir être « plus éloigné de la vérité » en prétendant que la Russie a invoqué la Convention des Nations unies sur le génocide comme raison pour lancer sa guerre contre son voisin. De simples « déclarations » sur le génocide ne peuvent être retenues en vertu du droit international, y compris de la Convention sur le génocide, a soutenu Gennady Kuzmin.
NOTRE DOSSIER SUR LA GUERRE EN UKRAINE« Quant aux préoccupations exprimées à l’égard de la menace de génocide, comme je l’ai indiqué, elles ne sauraient surprendre compte tenu des politiques menées par le régime de Kiev, fermement ancrées dans l’Histoire, les doctrines et les pratiques nazies », a déclaré Gennady Kuzmin, devant les juges et séparé de seulement quelques mètres de hauts responsables ukrainiens. Il a exhorté le tribunal à rejeter cette affaire, arguant que la Convention des Nations unies sur le génocide porte sur la « prévention et la répression » du génocide, ce qui ne s’applique pas au cas de l’Ukraine.