occupationMoscou clame une large victoire électorale dans les territoires occupés

Guerre en Ukraine : Moscou revendique une large victoire aux élections dans les territoires annexés

occupationKiev et ses alliés considèrent comme « illégaux » ces scrutins
20 Minutes avec AFP

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Des élections au score équivoque. Mais avec quelle légitimité ? Moscou a revendiqué dimanche soir la victoire du parti de Vladimir Poutine aux élections organisées dans les territoires annexés en Ukraine, à hauteur de plus de 70 % des suffrages. Ces scrutins sont considérés comme « illégaux » par Kiev et ses alliés.

La Commission électorale centrale de Russie a affirmé dimanche soir que le parti Russie unie du président russe arrivait en tête de ces élections régionales dans les quatre territoires annexés en Ukraine. La présidente de la Commission électorale, Ella Pamfilova, s’est félicitée d’élections qui se sont déroulées « de manière dynamique, avec peu de violations ».

Les autorités d’occupation présentent un semblant de normalité

Avec ces élections réparties sur trois jours, de vendredi à dimanche, Moscou tente de légitimer ses annexions en Ukraine en faisant voter les territoires occupés dans l’est et le sud. Malgré de vives condamnations des Occidentaux, la Russie a proclamé en septembre 2022 l’annexion de quatre territoires ukrainiens qu’elle ne contrôle que partiellement (Zaporijjia, Kherson, Donetsk et Lougansk), à l’issue des « référendums » non reconnus par la communauté internationale.

Les combats y font toujours rage et l’armée ukrainienne a lancé une contre-offensive. Dans les quatre régions ukrainiennes annexées, les autorités d’occupation se sont pliées en quatre pour présenter un semblant de normalité, malgré les combats en cours.

Les Russes ont eux aussi voté dimanche lors de ces élections régionales sans suspense, dans un contexte d’opposition muselée, où les voix critiques du conflit ukrainien sont réprimées sans ménagement. Depuis plus d’un an et demi, des milliers de Russes ont en effet été condamnés, parfois à de lourdes peines, pour avoir protesté contre l’offensive en Ukraine. Et aucune réelle opposition « hors système » n’est représentée : les opposants sont soit en prison, soit en exil.