Six morts et 35 disparus. C’est le nouveau bilan, dévoilé dimanche par les autorités, des inondations provoquées par la destruction du barrage de Kakhova (Ukraine). Ces chiffres ne concernent que les zones sous le contrôle des forces ukrainiennes.

Dans les territoires occupés par les Russes, les responsables ont fait état la semaine dernière de huit morts et 13 disparus dans le drame. La destruction du barrage, mardi, a causé le déversement de trombes d’eau sur les villes et les villages voisins du Dniepr, dont la capitale régionale Kherson reprise en novembre 2022 par les soldats ukrainiens.

Plus d’eau courante pour 162.000 personnes

Ukrainiens et Russes se rejettent la responsabilité de cette catastrophe qui a touché les deux rives du Dniepr, chacune contrôlée par l’un des belligérants. Selon le ministre ukrainien de l’Intérieur, 77 communes ont été inondées, dont 14 sous contrôle russe. Sept enfants comptent parmi les disparus, a-t-il précisé dans un message sur Telegram. Dans les zones sous contrôle ukrainien, 3.700 personnes ont été évacuées. Dans les autres, les Russes assurent en avoir évacué plus de 7.000.

Plus de 162.000 personnes seraient en outre à ce jour sans eau courante en amont du barrage détruit. L’eau ayant commencé à se retirer, des habitants ont commencé à rentrer chez eux, notamment à Kherson, selon les constatations de l’AFP. Selon le centre météorologique local, le niveau de l’eau a localement baissé de 1,7 m, mais de fortes pluies pourraient ralentir le niveau de la décrue.

La destruction du barrage est la « pire catastrophe environnemental depuis Tchernobyl » en Ukraine, a dénoncé ce dimanche le procureur général ukrainien Andriï Kostine, dénonçant un « écocide ». Selon lui, au moins trois cimetières, des terminaux de stockage de pétrole et des décharges ont été inondés. Près de 450 tonnes d’huile de turbine se sont aussi déversées dans les eaux du Dniepr puis de la mer Noire.