RÉCAP'Vladimir Poutine s’adresse à la nation au 363e jour de la guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Poutine s’adresse à la nation pendant que Wagner s’embrouille avec l’armée russe

RÉCAP'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • Ce n’était pas arrivé depuis deux ans. Vladimir Poutine a livré un discours à la nation ce mardi fustigeant l’Occident.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Vladimir Poutine n’a pas changé de position pour son premier discours à la nation en deux ans. Lors de sa prise de parole ce mardi, le président russe s’en est pris de nombreuses fois à l’Occident. Selon lui, Washington et ses alliés utilisent le conflit en Ukraine pour « en finir » avec la Russie, estimant que les Occidentaux détenaient « la responsabilité » de l’escalade du conflit. « Les élites de l’Occident ne cachent pas leur objectif : infliger une défaite stratégique à la Russie, c’est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toutes », a-t-il martelé.


Mais il a également dénoncé les mœurs occidentales, prétendant que l’Occident avait fait de la pédophilie « la norme ». « Regardez ce qu’ils font avec leurs propres peuples : la destruction des familles, des identités culturelles et nationales, la perversion et la maltraitance des enfants jusqu’à la pédophilie, sont déclarées comme étant la norme […]. Et les prêtres sont obligés de bénir les mariages entre homosexuels », a-t-il lancé. Pendant cette allocution, la ville libérée de Kherson a été frappée par des bombardements de l’aviation russe, faisant au moins cinq morts et 16 blessés.

La phrase du jour

« Un an plus tard, je dirais que l’Otan est plus forte que jamais. » »

En déplacement à Varsovie, le président américain Joe Biden a estimé que l’Alliance atlantique est « plus forte que jamais ». Et « je peux dire avec fierté que notre soutien à l’Ukraine est inébranlable », s’est-il félicité lors d’une rencontre entre les délégations polonaise et américaine, partiellement retransmise par les télévisions locales. Le président américain a considéré comme « vraiment extraordinaire » le soutien apporté à l’Ukraine et aux Ukrainiens par la Pologne. De son côté, le chef de l’Etat polonais Andrzej Duda a insisté sur le fait que, grâce à Joe Biden, « on voit que l’Amérique est capable de veiller à l’ordre mondial ».

Le chiffre du jour

-2 % ou encore moins ? Même si le chef du Kremlin a prétendu le contraire, les sanctions imposées par les Européens et Américains font du mal à la Russie. « L’économie russe souffre beaucoup », a ainsi rappelé Emmanuel Macron, qui a dit « ne pas croire » à la « propagande » des statistiques officielles publiées par Moscou. Interpellé à propos des chiffres officiels sur la contraction du Produit intérieur brut (PIB) russe de 2,1 % en 2022, le président français a répondu : « C’est eux qui disent -2 %, moi je dis que c’est beaucoup plus. »

« Ils font du fric avec le gaz qu’ils vendent à d’autres mais le reste de l’économie souffre beaucoup. Donc je ne crois pas du tout à ces chiffres », a affirmé le chef de l’Etat. Les statistiques russes, « c’est de la propagande, c’est un pays qui n’est plus un pays démocratique, libre, avec un institut [de statistiques] indépendant », a-t-il jugé.

La tendance du jour

Sur le terrain, la mésentente de plus en plus flagrante entre les mercenaires de Wagner et l’armée russe régulière pourrait perturber les maigres avancées de Moscou. Le patron du groupe paramilitaire russe a accusé mardi l’état-major de son pays de commettre une « trahison » en refusant selon lui de fournir du matériel à ses mercenaires, en première ligne dans l’est de l’Ukraine.

Les tensions sont devenues de plus en plus visibles ces dernières semaines, alors que les forces russes tentent de s’emparer de la ville de Bakhmout (est), l’armée et Wagner revendiquant chacun des avancées en se contredisant parfois.


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« Le chef d’état-major et le ministre de la Défense distribuent des ordres à tout-va demandant non seulement de ne pas donner de munitions au groupe paramilitaire Wagner, mais également de ne pas l’aider en matière de transport aérien », a grondé Evguéni Prigojine dans un enregistrement vocal publié par son service de presse sur Telegram. « Il y a une opposition frontale, qui n’est rien de moins qu’une tentative de détruire Wagner. Cela peut être assimilé à une trahison de la patrie, alors que Wagner combat pour Bakhmout, essuyant des pertes par centaines chaque jour », a-t-il ajouté.