Guerre en Ukraine : Bakhmout « c’est comme Verdun » et produire plus de munitions « c’est un défi »
recap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en UkraineO.O avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Ce lundi, au 355e jour du conflit, Bakhmout est comparé à Verdun par les Ukrainiens au front, tandis que les exportations russes de gaz ont sensiblement baissé depuis le début de la guerre.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Depuis le début du conflit, il y a presque un an, Bakhmout est le théâtre de la plus longue et sanglante bataille. « Là-bas, c’est comme Verdun », soupire Ivan, un infirmier en poste dans cette ville de l’est du pays. Comme en 1916 dans l’est de la France lors de la Première Guerre mondiale, la bataille de Bakhmout est extrêmement violente et meurtrière. Moscou veut obtenir sa première victoire significative après des mois de revers, mais Kiev est déterminé à tenir bon. Et à mesure que les deux camps se retranchent, le coût humain, pour les troupes comme pour les civils, a éclipsé l’importance stratégique de contrôler cette ancienne ville industrielle réduite en ruine dans ses quartiers est, nord et sud.
La phrase du jour
« L’Etat russe sera plus autoritaire et militarisé (dans les années à venir). Il n’y a pas de retour en arrière possible. » »
Tels sont les mots de Lars Nordrum, prononcés lors de la présentation d’une évaluation annuelle des risques pesant sur la Norvège, pays membre de l’Otan et frontalier de la Russie. Le numéro deux du renseignement militaire norvégien a estimé que la Chine et la Russie étaient les deux principales menaces pour son pays. « Les intérêts russes ne seront pas compatibles avec ceux de l’Occident », a analysé le dirigeant nordique.
Le chiffre du jour
-25,1 %. Plombées par les sanctions internationales, les exportations russes se sont écroulées l’année dernière, selon le vice-Premier ministre russe en charge de l’énergie. L’effondrement des exportations de gaz est dû « au refus des pays européens d’acheter du gaz russe, ainsi qu’au sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 », estime un spécialiste. Dans le même temps, les exportations russes de pétrole ont augmenté de 7,6 % sur la même période.
La tendance du jour
L’Ukraine utilise plus de munitions que l’Otan n’en produit, alerte Jens Stoltenberg. Le chef de l’alliance politico-militaire, qui souhaite quitter ses fonctions en octobre, a appelé les alliés à augmenter leur capacité de production. « Cela met nos industries de défense sous pression », a-t-il estimé. « Oui, nous avons un problème, oui, c’est un défi », a-t-il reconnu, tout en soulignant que l’Alliance avait commencé à agir, évoquant à la fois l’augmentation des capacités à court terme - avec le travail le week-end par exemple - mais aussi, sur le moyen terme, des investissements dans les capacités de production.
Le sujet sera abordé mardi au cours d’une réunion du groupe de soutien à l’Ukraine dirigé par les Etats-Unis, puis par les ministres de la Défense des Etats de l’Alliance, a-t-il précisé. Le ministre Ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov participera aux deux réunions et fera part aux alliés des besoins des forces ukrainiennes.