Recap'Moscou bombarde et grignote quelques kilomètres au 352e jour du conflit

Guerre en Ukraine : Moscou fait pleuvoir les bombes et progresse doucement dans l’Est ukrainien

Recap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • Ce vendredi, au 352e jour de conflit, « 71 missiles » russes ont fusé en direction de l’Ukraine. D’après Kiev, deux d’entre eux ont traversé l’espace aérien roumain, une observation démentie par Bucarest. À une quinzaine de jours du premier anniversaire de l’invasion de l'Ukraine, les soldats russes, accompagnés des mercenaires du groupe Wagner, progressent dans l’Est ukrainien, près de Bakhmout et de Vougledar.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :

L’info du jour

Vendredi, Moscou a mené une attaque « massive », en tirant « 71 missiles » et en utilisant sept drones explosifs de conception iranienne contre des sites énergétiques en Ukraine. Parmi ces missiles, « les forces de défense antiaérienne [en] ont détruit 61 », a affirmé l’armée de l’air ukrainienne ce vendredi. Selon le ministère de l'Énergie, des sites énergétiques ont été touchés dans six régions d'Ukraine, avec une situation particulièrement «difficile» dans celles de Zaporojie, Kharkiv et Khmelnytskyï.

Ce même jour, selon Kiev, parmi les projectiles tirés, deux ont traversé l’espace aérien de la Roumanie, et donc de l’Otan, ce que ce pays dément. « Aucun » missile n’est entré dans l’espace aérien roumain, a soutenu le ministère roumain de la Défense. Bucarest a cependant indiqué qu’un missile était passé à 35 kilomètres de son territoire, ce qui avait justifié l’envoi de deux avions de chasse roumains.



La phrase du jour

« Tandis que la Russie tue et terrorise, les représentants de cet État terroriste n’ont pas leur place dans les compétitions sportives et olympiques » »

Tels sont les mots du président ukrainien Volodymyr Zelensky ce vendredi, prononcés lors d’une réunion par visioconférence avec des ministres des Sports de plusieurs pays. L’Ukraine est vent debout contre l’éventualité d’une présence d’athlètes russes aux JO de Paris 2024, comme envisagé notamment par le Comité international olympique (CIO), et a menacé de boycotter la compétition.

« La simple présence de représentants de l’État terroriste est une manifestation de violence et d’impunité », a poursuivi le président Ukrainien, en ajoutant que « cela ne peut pas être couvert par une prétendue neutralité ou un drapeau blanc ».

Le chiffre du jour

500.000. C’est le nombre de barils de pétrole brut que la Russie refuse de produire quotidiennement à partir de mars. « La Russie va réduire volontairement sa production de 500.000 barils par jour en mars », a déclaré vice-Premier ministre russe chargé de l’Energie, Alexandre Novak, ce vendredi. « Nous ne vendrons pas de pétrole à ceux qui adhèrent directement ou indirectement aux principes du ''prix plafond'' », a ajouté le vice-Premier ministre.

La réduction annoncée de 500.000 barils par jour représentera une baisse d’environ 5 % des extractions russes quotidiennes actuelles, qui totalisent plus de 9,5 millions de barils. La crainte de voir le brut manquer a alors fait grimper les cours de l’or noir vendredi.

La tendance du jour

Les forces russes ont consolidé leurs positions au nord de Bakhmout et à Vougledar, a annoncé vendredi un responsable de l’occupation russe. Près de Bakhmout, l’épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine, les soldats russes ont « consolidé leurs positions dans la partie nord », a déclaré Denis Pouchiline, un responsable séparatiste, cité par les agences de presse russes.

Les troupes de Moscou poursuivent donc leur tentative d’encercler par le nord, le sud et l’est cette ville forteresse qu’elles cherchent à prendre depuis l’été au prix de lourdes pertes dans les deux camps et de grandes destructions. Vougledar est un autre point chaud du front dans l’Est, où les Russes ont accru la pression ces dernières semaines et grignotent du terrain face à l’armée ukrainienne.

Le ministère britannique de la Défense a souligné dans son rapport quotidien mercredi que les « forces russes ont probablement réalisé des gains tactiques dans » ces deux secteurs clés. Le groupe paramilitaire Wagner a ainsi « poussé de deux à trois kilomètres au nord de Bakhmout » la ligne de front. « Au sud, des unités russes ont avancé autour de la périphérie ouest de la ville de Vougledar », où elles ont cependant subi de lourdes pertes et abandonné une trentaine de blindés, a poursuivi le ministère.