Guerre en Ukraine : Situation tendue dans l’Est pour Kiev, qui envoie 87 secouristes à la Turquie
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- L’armée russe assure que « les combats évoluent avec succès dans les zones » des villes stratégiques de Bakhmout et Vougledar dans l’Est de l’Ukraine.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Les spectateurs verront-ils des sportifs russes concourir lors des JO 2024 à Paris ? Anne Hidalgo ne le souhaite pas, du moins tant que la guerre en Ukraine aura lieu. La maire de Paris, ville hôte des Jeux olympiques de 2024, a décidé d’adopter la ligne dure prônée par Kiev en se disant favorable à l’exclusion pure et simple des sportifs russes.
Le dossier est politiquement inflammable, particulièrement dans le pays hôte : fin janvier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait exigé auprès de son homologue français Emmanuel Macron que les Russes soient d’ores et déjà bannis des prochains JO. Mais, près d’un an après le début de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, le Comité international olympique (CIO) a dessiné une feuille de route pour les réintégrer dans le sport mondial, jugeant qu'« aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport ».
Malgré les appels répétés de Kiev à bannir les sportifs russes, et biélorusses, des JO-2024, le CIO a ainsi déclaré « étudier » la possibilité de les autoriser à participer, sous bannière neutre. Le président français, lui, ne s’est toujours pas exprimé sur le sujet.
La phrase du jour
« Actuellement, les combats évoluent avec succès dans les zones de Bakhmout et Vougledar. » »
Tels sont les mots du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui a donc profité des légères avancées de son armée pour assurer, ce mardi, des « succès » des troupes russes face à la résistance ukrainienne, notamment dans l’Est du pays. Il a cité les récentes conquêtes de sept localités dont Soledar, petite ville voisine de Bakhmout que les forces ukrainiennes ont cédé en janvier après des combats meurtriers pour les deux camps.
Kiev redoute par ailleurs une offensive russe d’ampleur aux alentours du 24 février, date anniversaire de la campagne ordonnée par Vladimir Poutine mais qui a vu l’armée russe échouer à prendre Kiev au printemps et devoir se replier dans l’est et le sud à l’automne.
Le chiffre du jour
87. C’est le nombre de secouristes que l’Ukraine va envoyer en Turquie pour venir en aide aux opérations de sauvetage après les séismes qui ont touché le pays et la Syrie voisine lundi. « Le ministère de l’Intérieur et le service des Situations d’urgence envoient en Turquie une équipe combinée de recherche et de sauvetage composée de 87 personnes », dont dix pilotes d’avions et de véhicules, a annoncé le gouvernement ukrainien sur son site Internet.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué avoir parlé au téléphone avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et lui avoir exprimé ses condoléances pour « l’horrible tragédie qui a frappé le peuple turc ». « Je l’ai informé de la décision d’envoyer un groupe de secouristes et d’équipements d’Ukraine en Turquie pour aider à surmonter les conséquences » du séisme, a-t-il ajouté sur Telegram. « Les spécialistes ukrainiens ont une expérience pertinente pour surmonter les conséquences des catastrophes naturelles et arriveront dans les régions touchées dès que possible », a-t-il poursuivi.
La tendance du jour
Après des contre-offensives victorieuses, les forces ukrainiennes font face à des difficultés dans l’Est du pays. Pavlo Kyrylenko, gouverneur ukrainien de la région de Donetsk où se trouve Bakhmout, a en effet reconnu que la situation devenait très difficile à Bakhmout, dans un entretien publié mardi par radio Svoboda. S’il assure que « le maximum est fait pour empêcher » la chute de la ville, il a cependant ajouté que les soldats ukrainiens « ne seront pas utilisés comme de la chair à canon » pour tenir coûte que coûte la cité.
notre dossier sur la guerre en ukraine
Samedi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait reconnu que la situation se « compliquait » sur le front, notamment à Bakhmout, que l’armée ukrainienne défend depuis l’été. La prise de cette ville ouvrirait la voie à une offensive russe vers Kramatorsk, principale ville du Donbass sous contrôle ukrainien.