Envoyés en Ukraine pour couvrir la guerre contre la Russie, des journalistes de « Quotidien » ont été projetés au sol par l’explosion d’un missile quelques secondes avant de prendre l’antenne, lundi. Paul Gasnier et le reste de l’équipe de TMC se trouvaient alors à Kramatorsk, dans la région de Donetsk (Donbass), rapporte le HuffPost.

Les images de ce bombardement ont été diffusées dans l’émission le soir même. On y voit l’explosion retentir dans le dos du journaliste de 33 ans, prêt à prendre l’antenne. Propulsé en avant comme son caméraman, Paul Gasnier en a perdu son micro. Il a ensuite pu se réfugier avec son équipe dans une église située dans un autre quartier.

Un témoignage effrayant

« On a eu très peur, mais on est tous en sécurité », a confié le journaliste à Yann Barthès lors du duplex, qui a finalement eu lieu malgré une dégradation de la liaison liée à l’explosion. « Tout va bien, même si on a encore un peu les mains qui tremblent. Mais on s’en est tiré, c’est tout ce qui compte. » La chute du missile est survenue à seulement quelques dizaines de mètres de l’équipe.

« On ne sait pas même pas où c’est tombé exactement, on sait juste que c’était très bruyant. On avait de la poussière plein les yeux et plein la bouche, a poursuivi Paul Gasnier. Une partie de l’entrée de l’hôtel s’est écroulée sur nous, les vitres ont volé en éclats. » Le lendemain, le journaliste était à nouveau en direct et en disait plus sur cette séquence glaçante.

Selon la présidence ukrainienne, ce bombardement aurait fait au moins deux blessés. D’autres images de l’explosion ont été partagées sur Telegram par un journaliste local, puis relayées par France Info. Mardi, le quotidien allemand Bild a annoncé qu’un de ses reporters avait été blessé par un éclat de verre lors de cette explosion.