Guerre en Ukraine : Fin du calvaire pour Brittney Griner, Moscou vulnérable en Crimée
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en UkraineC.d.S avec AFP
L'essentiel
- La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, 20 Minutes vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
- Dans le cadre d’un échange de prisonniers entre la Russie et les Etats-Unis, la basketteuse américaine Brittney Griner a enfin été libérée après neuf mois de détention.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
C’est la fin d’un calvaire qui aura duré neuf mois pour Brittney Griner. La star américaine du basket détenue en Russie a été libérée jeudi dans le cadre d’un échange de prisonniers avec Moscou incluant le marchand d’armes russe Viktor Bout, emprisonné depuis dix ans aux Etats-Unis. L’échange s’est déroulé à l’aéroport d’Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères sur Telegram.
« Il y a quelques instants, j’ai parlé avec Brittney Griner. Elle est en sécurité. Elle est à bord d’un avion. Elle est en route vers les Etats-Unis », a déclaré le président américain Joe Biden, lors d’une brève allocution à la Maison-Blanche. La basketteuse est attendue dans les prochaines 24 heures aux Etats-Unis. Elle a « bon moral » malgré « le traumatisme » enduré, a ajouté Joe Biden, qui a remercié les Emirats arabes unis.
L’Arabie saoudite a également participé à la procédure d’échange, selon un communiqué conjoint des deux pays, précisant que « la médiation a été menée » par le président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed, et par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
La phrase du jour
« Un réveil brutal pour beaucoup d’entre nous » »
« Nous sommes confrontés à des menaces réelles. […] Nous préférerions ne pas avoir à les affronter, mais elles sont là, proches et susceptibles d’empirer. Je ne veux pas être Cassandre annonçant les mauvaises nouvelles, mais c’est la réalité », a souligné le chef de la diplomatie européenne, l’Espagnol Josep Borrell dans une intervention devant l’Agence de défense européenne (EDA). La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine a été « un réveil brutal pour beaucoup d’entre nous », a-t-il ajouté. « Nous manquons des capacités dont nous avons besoin pour nous défendre contre un niveau de menace plus élevé » à cause « d’années de sous-investissement », a-t-il encore affirmé insistant sur le manque de « capacités de défense essentielles » de l’Europe pour se protéger en cas de conflit.
Le chiffre du jour
Les forces russes ont tiré au total plus de 1.000 roquettes et missiles sur le réseau électrique ukrainien, qui fonctionne toujours malgré des dégâts importants, selon l’agence de presse Interfax Ukraine qui cite un haut responsable, Volodymyr Kudrytsky, directeur général de l’opérateur de réseau Ukrenergo.
Vladimir Poutine a par ailleurs averti que ces bombardements contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes allaient se poursuivre. Selon Ukrenergo, le système électrique était encore victime jeudi d’un « déficit significatif » après les dernières frappes russes de lundi.
La tendance du jour
Ces bombardements sont une réponse aux attaques de l’Ukraine contre la Crimée, a justifié Vladimir Poutine. Moscou a en effet reconnu être vulnérable à des attaques en Crimée, une admission qui intervient après plusieurs frappes, attribuées à l’Ukraine, sur des cibles russes loin du front. Ces derniers jours, plusieurs bases militaires russes, dont deux situées à quelque 500 kilomètres de l’Ukraine, soit autant que la capitale russe Moscou, ont été prises pour cible par des drones d’attaque.
Notre dossier sur la guerre en ukraine
Jeudi encore, un drone a été abattu par la flotte russe à Sébastopol en Crimée, ont indiqué les autorités locales, signe des risques qui continuent de peser sur la péninsule annexée que Kiev a juré de reprendre. Ces attaques, associées à une série de retraites russes en Ukraine, semblent témoigner du fait que, neuf mois après le début de l’offensive, la Russie peine à consolider non seulement ses positions mais aussi à protéger ses bases arrière loin du front.
En Crimée, « il y a des risques, car la partie ukrainienne continue de suivre sa ligne consistant à organiser des attaques terroristes », a indiqué jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Mais le fait que le drone a été abattu « montre bien que des contre-mesures efficaces sont prises », a-t-il estimé.
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