Troubles autour de Kherson au 259e jour de guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Kherson en boues troubles et 18 milliards venus de l'UE

REcap'Ce mercredi 9 novembre, « 20 Minutes » fait le point pour vous, comme tous les soirs, sur l’avancée du conflit
Cécile De Sèze

C.d.S avec AFP

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février. Tous les soirs, à 19h30, « 20 Minutes » vous propose son point récap' sur le conflit diplomatique russo-ukrainien devenu une guerre qui fait chaque jour des morts, des blessés et des milliers de réfugiés.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et sur les événements de cette crise qui secoue la Russie, l’Ukraine, l’Europe ou encore les Etats-Unis.
  • Alors que le Kremlin a annoncé un retrait des troupes russes de la ville clé de Kherson, Kiev dément avoir vu des mouvements de l’armée et dénonce une mise en scène.

Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

L’info du jour

Même pendant la guerre, des accidents peuvent arriver. Un haut responsable de l’occupation russe dans la région ukrainienne de Kherson (sud), Kirill Stremooussov, a ainsi été tué mercredi dans un accident de la route, selon un dirigeant russe. « J’ai la grande tristesse d’annoncer que Kirill Stremooussov a été tué dans la région de Kherson (…) dans un accident de la route », a indiqué Vladimir Saldo, chef de l’administration d’occupation russe dans la région.


Kirill Stremousov, chef adjoint de l'administration militaire et civile de la région de Kherson, tué dans un accident.
Kirill Stremousov, chef adjoint de l'administration militaire et civile de la région de Kherson, tué dans un accident. - Stremousov Official Channel/TASS

Ces derniers mois, plusieurs cadres nommés par Moscou ont été visés par des attaques, parfois mortelles, attribuées par le Kremlin aux services secrets ukrainiens opérant derrière les lignes ennemies. Depuis la conquête de la région de Kherson, début mars, Kirill Stremooussov était l’un des porte-paroles les plus zélés des forces d’occupation russes. Il s’exprimait très souvent dans les médias pro-Kremlin et soutenait avec ardeur la campagne militaire russe en Ukraine.

La phrase du jour

« Il est absolument clair qu’il y a un fort soutien bipartisan aux Etats-Unis pour poursuivre le soutien à l’Ukraine, et cela n’a pas changé. » »

Tels sont les mots de Jens Stoltenberg. Le chef de l'Otan a assuré ce mercredi que quel que soit le vainqueur des Midterms aux Etats-Unis, l’Ukraine sera toujours soutenue par son plus grand allié dans sa défense contre l’invasion russe. Ainsi, même si les Républicains sont donnés gagnants face aux Démocrates, le soutien à Kiev « n’a pas changé », a encore affirmé Jens Stoltenberg à la presse à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à Londres.



Pourtant, le chef des Républicains à la chambre basse du Congrès, Kevin McCarthy, a suscité des inquiétudes parmi les alliés des Etats-Unis en prévenant que son parti ne signerait pas de « chèque en blanc » à l’Ukraine s’il remportait les élections. Si la base des élus républicains soutient l’Ukraine après l’invasion russe déclenchée en février dernier, certains républicains pro-Trump ont critiqué l’assistance militaire américaine au pays.

Le chiffre du jour

18. C'est en milliards d’euros ce qu’a proposé d’accordé à l’Ukraine la Commission européenne aux Vingt-Sept. Une aide de 18 milliards d’euros pour 2023, sous forme de prêts dont les intérêts seraient pris en charge par les Etats membres.

« Cette aide financière stable, régulière et prévisible, de 1,5 milliard d’euros en moyenne par mois, permettra de couvrir une part importante des besoins de financement à court terme de l’Ukraine pour 2023, que les autorités ukrainiennes et le Fonds monétaire international estiment être de 3 à 4 milliards d’euros par mois », indique l’exécutif européen dans un communiqué.

La tendance du jour

Sur le terrain, la Russie a essuyé un nouveau revers majeur dans son assaut contre l’Ukraine en se résolvant au retrait de ses forces de Kherson, une capitale régionale du sud ukrainien cible d’une contre-offensive de l’armée de Kiev. Ce repli, décidé après le déplacement de quelque 115.000 habitants de la région de Kherson par les forces d’occupation russes, sonne comme une cinglante défaite pour Moscou, déjà contraint d’abandonner la région de Kharkiv (nord-est) en septembre. Le symbole est d’autant plus fort que Kherson était la seule capitale régionale conquise par les forces russes, dans les premiers jours de leur offensive en Ukraine, et faisait partie des zones de l’Ukraine dont le président russe Vladimir Poutine avait revendiqué l’annexion par Moscou, fin septembre.


notre dossier sur la guerre en ukraine

Kiev a toutefois affirmé mercredi ne voir « aucun signe » à ce stade de retrait des forces russes. « Nous ne voyons aucun signe que la Russie quitte Kherson sans combattre. Une partie des [troupes] russes est maintenue dans la ville », a déclaré un conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, fustigeant « des déclarations télévisées mises en scène » de Moscou.