RECAP'La guerre en Ukraine en quatre infographies au 247e jour du conflit

Guerre en Ukraine : « Bombe sale », « combats féroces »… Une semaine de tensions en quatre infographies

RECAP'« 20 Minutes » vous résume les enjeux et l’avancée du conflit entre Kiev et Moscou en infographies
O.O avec AFP

O.O avec AFP

L'essentiel

  • Comme chaque vendredi, « 20 Minutes » revient sur les éléments clefs de la guerre en Ukraine et les grands tournants de la semaine en infographies.
  • Alors que l’hiver approche, des « combats féroces » se déroulent à Bakhmout à l’est du pays, tandis que les forces prorusses ont évacué les habitants de la ville de Kherson.
  • Après avoir lancé les accusations de « bombe sale », Moscou a agité la menace d’utilisation de l’arme nucléaire, reprochant aux Occidentaux de vouloir « rayer de la carte » la Russie.

Les accusations de « bombe sale » du Kremlin envers les Ukrainiens, des combats féroces à Bakhmout dans l’est du pays, le bilan de l’accord de la mer Noire sur les exportations de céréales, le décompte toujours plus important des victimes civiles… Cette semaine, les intenses combats se poursuivent en Ukraine, alors que Vladimir Poutine annonce l’entrée dans la décennie « la plus dangereuse » depuis 1945. Voici un point en quatre infographies sur cette nouvelle semaine de tensions, se terminant ce vendredi, 247e jour de conflit.

Des « combats féroces » à l’Est

Carte de la situation en Ukraine au 28 octobre à 8 heures.
Carte de la situation en Ukraine au 28 octobre à 8 heures. - SIMON MALFATTO, SOPHIE RAMIS / AFP

Les combats continuent de faire rage à l’est de l’Ukraine, près des zones contrôlées par l’armée russe. « Des combats extrêmement féroces » ont lieu « près de Bakhmout », dans la région de Donetsk, indiquait mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en précisant que la ligne de front ne connaît pas de changements significatifs.

A Bakhmout, petite ville à l’est du pays, des soldats russes de la société militaire privée Wagner sont déployés. Parmi eux, d’ex-détenus, envoyés en première ligne, servent d’appâts depuis plusieurs semaines, à raison de sept à huit commandos par nuit.

L’obsession de la « bombe sale »

Mode d'action d'une "bombe sale", au coeur d'accusations mutuelles entre l'Ukraine et la Russie depuis dimanche
Mode d'action d'une "bombe sale", au coeur d'accusations mutuelles entre l'Ukraine et la Russie depuis dimanche - IRIS ROYER DE VERICOURT, ALAIN BOMMENEL, ANIBAL MAIZ CACERES / AFP

Les déclarations de Moscou autour d’une « bombe sale » préparée par l’Ukraine ont rythmé la semaine de conflit. Après une première salve d’accusations du Kremlin, démentie par Kiev, les alliés occidentaux de l’Ukraine sont montés au créneau. Dans un communiqué commun, Paris, Londres et Washington ont balayé les dires du pouvoir russe.

« Les substances radioactives provenant des installations de stockage de combustible nucléaire utilisées dans la centrale nucléaire [ukrainienne] de Tchernobyl peuvent être utilisées », avait pointé Moscou. Par bombe sale, les Russes entendent une arme munie d’un explosif conventionnel à laquelle des éléments radioactifs seraient ajoutés. Après le largage d’une telle bombe, la décontamination pourrait prendre des mois, comme l’explique l’infographie ci-dessus.

Exportation de céréales, le bilan

Grapique faisant le bilan de l’accord de la mer Noire sur les exportations de céréales.
Grapique faisant le bilan de l’accord de la mer Noire sur les exportations de céréales. - SABRINA BLANCHARD, CYRIL THEOPHILOS / AFP

Alors que l’accord de la mer Noire entre Kiev et Moscou sur les exportations de céréales arrive à échéance le 22 novembre prochain, l’heure est au bilan, sur une période courant de janvier à septembre. Pour le maïs et le blé, depuis l’entente, environ un million de tonnes a réussi à être exporté vers les pays en développement selon la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Côté maïs, il existe un différentiel de plus de deux millions de tonnes entre les exportations avant-guerre (juin à septembre 2021) et la période juin-septembre 2022.

Pour le blé, l’écart entre les deux années est bien plus important entre les deux périodes (plus de huit millions de tonnes). L’accord entre les deux pays en guerre a permis de débloquer plusieurs millions de tonnes de céréales qui restaient à quai dans les ports ukrainiens. « Renouveler l’accord est essentiel « pour continuer à faire baisser les prix alimentaires mondiaux et assurer la sécurité alimentaire dans le monde », indique l’ONU dans un communiqué paru le 20 octobre.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l’accord », a déclaré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken qui prévient que la Russie s’expose « à une grande colère » si elle ne renouvelle pas l’accord.

Les victimes civiles, le terrible décompte

Carte de l'Ukraine montrant les victimes civiles enregistrées par l'ONG Acled depuis le 24 février.
Carte de l'Ukraine montrant les victimes civiles enregistrées par l'ONG Acled depuis le 24 février. - Jean-Michel CORNU, Sylvie HUSSON, Sophie STUBER / AFP

Le décompte du nombre de victimes civiles ne cesse d’enfler. Au 7 octobre, 4.403 morts ont été recensés depuis le début du conflit par l’ONG Acled. L’évacuation des habitants de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, qui s’est achevée ce vendredi selon un responsable prorusse, aurait fait quatre victimes après un bombardement la semaine dernière selon les prorusses.


notre dossier sur la guerre en ukraine

Une accusation balayée par l’Ukraine, alors que la ville d’environ 290.000 s’apprête à être le théâtre de combats de rue. Les prorusses, qui occupent la ville, sont en train de céder à l’avancée de l’armée ukrainienne. Au milieu des estimations de pertes évaluées par les deux belligérants, il est tout de même relativement difficile d’obtenir des informations fiables, tant sur le nombre de soldats morts que sur les pertes civiles.