PrixLe Nobel de la paix à Ales Bialiatski, à l’ONG Memorial et au CCL ukrainien

Prix Nobel de la paix : Le militant biélorusse Ales Bialiatski, l’ONG russe Memorial et le CCL ukrainien récompensés

PrixUn militant et deux organisations de défense des droits humains ont été distingués, sur fond de guerre en Ukraine.
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Très attendu, le Nobel de la paix a été décerné au militant biélorusse emprisonné Ales Bialiatski, à l’ONG russe Memorial et au Centre ukrainien pour les libertés civiles (CCL). Une récompense hautement symbolique en pleine guerre en Ukraine.

Avec ce trio de représentants des sociétés civiles en Europe de l’Est, « le comité Nobel norvégien souhaite honorer trois champions remarquables des droits humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins Bélarus, Russie et Ukraine », a déclaré sa présidente Berit Reiss-Andersen. Les lauréats « ont depuis des années promu le droit à critiquer le pouvoir et protéger les droits fondamentaux des citoyens », a-t-elle souligné.


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« Ils ont fait un effort remarquable pour documenter les crimes de guerre, les violations des droits de l’homme et les abus de pouvoir. Ensemble, ils démontrent l’importance de la société civile pour la paix et la démocratie », a précisé l’organisation sur Twitter.

La présidente du comité Nobel norvégien a immédiatement appelé le Bélarus à libérer Ales Beliatski, 60 ans, emprisonné depuis juillet 2021.

« Pas dirigé contre Poutine »

Ce prix « n’est pas dirigé contre le président Vladimir Poutine, pour son anniversaire ou quoi que ce soit d’autre, à l’exception du fait que son gouvernement, comme celui du Bélarus, est un gouvernement autoritaire qui s’attaque aux militants des droits humain », a-t-elle également affirmé. En Russie, « la société civile et les défenseurs des droits humains sont réprimés et c’est ce que nous voulons signifier avec ce prix ».

L’an dernier, le prix de la paix avait couronné deux champions de la liberté de la presse et de l’information, la journaliste philippine Maria Ressa et son confrère russe Dmitri Mouratov.

Le prix, qui consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 10 millions de couronnes (912.000 euros) à partager entre les lauréats, sera remis le 10 décembre à Oslo.