Séismes en Turquie et en Syrie : Quelques sauvetages miraculeux une semaine après les secousses
Catastrophe naturelle•En Syrie ou en Turquie, les sauveteurs recherchent encore des survivants, même si l’espoir s’amenuise20 Minutes avec AFP
Un travail monstre a été entrepris par les secours turcs ou syriens pour sortir les survivants piégés sous les décombres lors des séismes, qui ont fait a minima 31.643 morts dans le sud de la Turquie, selon les derniers bilans de l’Afad, organisme public turc de gestion des catastrophes, tandis que les autorités ont dénombré 3.581 morts en Syrie. L’ONU a indiqué dimanche que le bilan pourrait encore « doubler ».
Des sauvetages supplémentaires semblent à présent inespérés, bien au-delà de la période cruciale des 72 heures après la catastrophe.
En Turquie, 34.717 personnes travaillent sur les zones de recherche
Dans la nuit de dimanche à lundi, sept personnes ont été dégagées vivantes, selon la presse turque, dont un enfant de 3 ans à Kahramanmaras et une femme de 60 ans à Besni. Une femme de 40 ans a aussi été sauvée au bout de 170 heures à Gaziantep.
Un membre d’une équipe de secouristes britanniques a publié une vidéo sur Twitter dimanche montrant un sauveteur emprunter un tunnel créé dans les ruines de cette même ville et en ressortir un Turc, bloqué pendant cinq jours.
Au total, 34.717 personnes travaillent aux recherches de survivants actuellement, a déclaré le vice-président turc Fuat Oktay à la presse locale. Quelque 1,2 million de personnes ont été logées dans des résidences étudiantes et 400.000 évacuées de la région, a-t-il ajouté.
« [Les Syriens] se sentent à juste titre abandonnés »
La situation est particulièrement complexe en Syrie, où Bab-al Hawa, dans le Nord-Ouest, reste le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers les zones rebelles, ravagées elles aussi par le séisme.
« Jusqu’à présent nous avons fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie », a reconnu le chef de l’agence humanitaire de l’ONU Martin Griffiths. « Ils se sentent à juste titre abandonnés » et il faut « corriger cet échec au plus vite ».
Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a rencontré le président syrien Bachar al-Assad dimanche à Damas, assurant que ce dernier s’était montré prêt à envisager l’ouverture de nouveaux points de passages pour acheminer l’aide aux zones rebelles. Selon un responsable du ministère syrien des Transports Suleiman Khalil, 62 avions chargés d’aide ont jusqu’à présent atterri dans le pays et d’autres sont attendus dans les heures et jours à venir, en provenance notamment d’Arabie saoudite.
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