CONFLITSoupçons de bombardement à l'arme chimique dans la Ghouta orientale

Syrie: Des soupçons de bombardement à l'arme chimique à Douma dans la Ghouta orientale

CONFLITL’Observatoire syrien des droits de l’homme a fait état de dizaines de cas de suffocation, dont certains mortels…
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

L’armée syrienne a-t-elle eu recours à « du gaz de chlore toxique » ? ont dénoncé ce dimanche , près de Damas , et estimé que la Russie porterait une part de responsabilité si cette information était confirmée.

Des Casques blancs, secouristes en zones rebelles, ont dénoncé un recours au « gaz de chlore toxique » samedi dans la Ghouta orientale, ce qui a été immédiatement démenti par les médias d’Etat syriens. a pour sa part fait état de dizaines de cas de suffocation, dont certains mortels, sans toutefois se prononcer sur l’emploi ou non d’armes chimiques.

« La Russie (…) porte la responsabilité finale de ces attaques brutales », accuse Washington

« Ces informations, si elles sont confirmées, sont effroyables et exigent une réponse immédiate de la communauté internationale », a affirmé la porte-parole du Département d’Etat Heather Nauert dans un communiqué. « et ses soutiens doivent être tenus responsables, et toute nouvelle attaque doit être empêchée immédiatement », a-t-elle poursuivi.

« La Russie, avec son soutien sans faille au régime, porte la responsabilité finale de ces attaques brutales », a ajouté la porte-parole américaine. Selon elle, « la protection apportée par au régime d’Assad et son échec à empêcher l’utilisation d’armes chimiques en Syrie met en question son engagement à résoudre la crise dans son ensemble ».

Près de 70 civils tués en 24 heures dans la Ghouta orientale

Les frappes du régime du président Bassar al-Assad ont tué 70 civils en 24 heures dans la Ghouta orientale, ultime poche rebelle , selon l’OSDH.

Le régime syrien a été accusé à plusieurs reprises d’avoir utilisé l’arme chimique contre les rebelles depuis le début du conflit. estiment notamment qu’il a employé du gaz sarin dans une attaque en avril 2017 contre le village de Khan Sheikhun, tenu par l’opposition.

L’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources sur le terrain, a assuré ne pas être en mesure de « confirmer ou de nier » . L’Observatoire a toutefois rapporté au moins 70 cas de difficultés respiratoires et de suffocation parmi les civils pris au piège de sous-sols ou de pièces faiblement ventilées, et ne pouvant s’échapper pour trouver de l’air après les raids, précisant que 11 personnes, dont quatre enfants, avaient péri dans ces conditions.