Syrie: La France ne prévoit pas de nouvelle opération en dehors de la coalition internationale
CONFLIT•Après avoir été reçus à l’Elysée, des responsables kurdes avaient indiqué que Paris allait envoyer « de nouvelles troupes » dans le nord de la Syrie…20 Minutes avec AFP
La France ne prévoit pas de nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie en dehors de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique (EI), a indiqué ce vendredi l’Elysée.
La présidence a donné cette précision au lendemain de déclarations de responsables kurdes indiquant, après avoir été reçus à l’Elysée, que Paris allait envoyer « de nouvelles troupes » dans le nord de la Syrie.
« Il faut poursuivre ce combat ensemble »
La France participe à la coalition internationale conduite par les Etats-Unis qui mène des opérations aériennes contre les positions de Daesh en Syrie et en Irak, aux côtés des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), composées de combattants arabes et kurdes syriens. Ces dernières ont été très actives dans la reconquête des territoires occupés par l’EI, notamment des villes de Raqqa et de Deir Ezzor.
« Il faut poursuivre ce combat ensemble », a précisé l’Elysée, qui s’inquiète « des risques de résurgence de Daesh », surtout dans la région frontalière de l’Irak.
Le président souhaite « un dialogue entre les FDS et la Turquie »
Au cours de la réunion avec huit membres des FDS, Emmanuel Macron a réitéré l’inquiétude de la France sur la situation dans le nord de la Syrie, où les forces turques ont récemment repris le canton d’Afrine à la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), partie prenante des FDS. Le président souhaite « qu’un dialogue puisse s’établir entre les FDS et la Turquie avec l’assistance de la France et de la communauté internationale », selon l’Elysée.
La Turquie a rejeté vendredi « tout effort visant à promouvoir un dialogue, des contacts ou une médiation entre la Turquie et ces groupes terroristes », selon le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin. La réaction de la Turquie est « logique et attendue », a estimé l’Elysée.