Syrie: Malgré la résolution de l'ONU sur une trêve, de nouveaux raids du régime sur la Ghouta orientale
CONFLIT•Sept jours de frappes aériennes et de tirs d’artillerie dans la Ghouta ont déjà tué 519 civils, dont une centaine d’enfants, selon l’OSDH...H. B. avec AFP
L’appel à une trêve « sans délai » de l’ONU n’a pas été entendu. Les raids aériens du régime syrien se poursuivent ce dimanche dans la Ghouta orientale au lendemain du vote d’une résolution par le Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un arrêt des frappes dans ce fief rebelle assiégé.
« Les raids ont repris dimanche matin, avec deux frappes contre le secteur de Chifouniya, à la périphérie de Douma », la grande ville de la Ghouta orientale, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des tirs de roquettes et d’artillerie sur au moins trois localités de la Ghouta orientale
Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a par ailleurs rapporté des tirs de roquettes et d’artillerie sur au moins trois localités de la Ghouta orientale, notamment la ville de Douma. Il a aussi indiqué que des « affrontements entre les forces du régime et le groupe rebelle Jaich al-Islam » avaient lieu « dans le sud de la Ghouta » orientale.
Mohamed Allouche, un responsable de Jaich al-Islam, un des deux principaux rebelles dans la Ghouta orientale, a fait état sur son compte Twitter de raids sur Chifouniya et de « tentatives d’assauts » du régime auxquelles les rebelles ont résisté. Un correspondant de l’AFP présent à Douma a également entendu des raids aériens et des tirs d’artillerie.
519 civils, dont une centaine d’enfants, morts en une semaine
Le Conseil de sécurité a adopté samedi une résolution réclamant « sans délai » un cessez-le-feu humanitaire d’un mois en Syrie pour permettre la livraison d’aide humanitaire et l’évacuation des blessés graves.
Sept jours de frappes aériennes et de tirs d’artillerie dans la Ghouta ont tué 519 civils, dont une centaine d’enfants, selon l’OSDH. Cette zone, dernier bastion rebelle aux portes de Damas, est la cible depuis le 18 février d’une opération militaire d’envergure du régime.