VIDEO. Syrie: Assad n'échappera pas à ses crimes «horribles», promet Trump
SYRIE•Le président américain a condamné l'attitude de son prédecesseur face à «des actes atroces contre l’humanité, notamment (l’utilisation) de gaz et une tuerie aux gaz »...20 Minutes avec AFP
Le président syrien Bachar al-Assad est prévenu : Donald Trump n’est « pas un fan ». « Je pense évidemment que ce qu’il a fait à ce pays et à l’humanité est horrible (…) Je ne suis pas quelqu’un qui va regarder ça et le laisser s’en sortir après ce qu’il a essayé de faire et ce qu’il a fait à de nombreuses reprises », a martelé le président des Etats-Unis mardi, au cours d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre libanais Saad Hariri.
Interrogé lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche sur le sort du président syrien et de son pays ravagé par la guerre depuis plus de six ans, Donald Trump a rétorqué : « Je ne suis pas un fan d’Assad, d’accord ? » Il a rappelé qu’il avait ordonné début avril des frappes contre une base militaire syrienne en représailles à une attaque à l’arme chimique attribuée au régime de Damas. Cette attaque chimique sur la localité syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril avait fait 87 morts, dont de nombreux enfants. Le régime syrien soutenu par son allié russe, a démenti en être à l’origine.
Critique de l’inaction de Barack Obama
A cet égard, le président républicain a une nouvelle fois dénoncé son prédécesseur Barack Obama, qu’il a accusé d’avoir « tracé une ligne rouge dans le sable », en allusion à l’engagement en 2013 du président démocrate d’intervenir contre Damas en cas de recours aux armes chimiques.
Une promesse de frappes militaires sur laquelle Barack Obama était revenu à la dernière minute fin août 2013. « Il aurait dû franchir cette ligne rouge parce qu’il y a eu des actes atroces contre l’humanité, notamment (l’utilisation) de gaz et une tuerie aux gaz », a condamné Donald Trump.
« Si le président Obama avait franchi cette ligne et fait ce qui aurait dû être fait, je ne crois pas que nous aurions la Russie et je ne pense pas que nous aurions l’Iran », a souligné le nouvel occupant de la Maison Blanche. L’administration Obama a été critiquée pour s’être progressivement mise en retrait, à partir de 2015, des terrains diplomatique et militaire en Syrie, au profit de Moscou et de Téhéran, alliés de Damas.
Trump fustige le Hezbollah
De son côté, Donald Trump a longtemps prôné un rapprochement avec la Russie du président Vladimir Poutine, afin notamment de tenter de trouver une porte de sortie au conflit syrien. Plus de 330.000 personnes ont été tuées dans ce pays depuis le début de la guerre en mars 2011.
Aux côtés du Premier ministre libanais, le président américain a également fustigé le « Hezbollah, une menace pour l’Etat libanais, le peuple libanais et toute la région ». « Le groupe continue de faire croître son arsenal militaire, menaçant de faire démarrer un nouveau conflit avec Israël », a affirmé le dirigeant américain. Washington considère le groupe chiite libanais comme une « organisation terroriste ».
La lutte contre le terrorisme, le sort de réfugiés au Liban et l’aide militaire américaine aux forces armées libanaises étaient au cœur de l’entrevue dans le Bureau ovale entre Donald Trump et Saad Hariri. Le président américain a félicité l’armée libanaise pour avoir « protégé les frontières du Liban et empêché Daesh et d’autres terroristes de prendre pied dans le pays ». « L’armée des Etats-Unis a été fière de contribuer à ce combat et nous allons continuer à le faire », a assuré Donald Trump, sans toutefois être plus précis.