CONFLITSyrie: Des groupes rebelles vont participer aux pourparlers d'Astana

Syrie: Des groupes rebelles vont participer aux pourparlers d’Astana

CONFLITLes discussions, qui commenceront le 23 janvier, auront pour objectif de bâtir un solide cessez-le-feu dans tout le pays à l’exception des zones tenues par les djihadistes…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un accord de paix est-il possible en Syrie ? Les principaux groupes rebelles syriens ont donné ce lundi leur accord pour participer aux pourparlers militaires avec le régime prévus la semaine prochaine au Kazakhstan pour tenter de mettre fin à près de six ans de guerre civile.

Ces discussions directes, selon des sources du régime et de l’opposition, commenceront le 23 janvier à Astana et ont pour objectif de bâtir un solide cessez-le-feu dans tout le pays à l’exception des zones tenues par les djihadistes. Cette réunion a été mise sur pied par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, qui soutient des groupes rebelles. Les deux pays travaillent en étroite coopération pour trouver une solution à la crise syrienne.

« Pour mettre fin à l’effusion de sang commis par le régime et ses alliés »

« Tous les groupes rebelles y vont. Tous ont donné leur accord », a affirmé Mohammad Allouche, un dirigeant du groupe rebelle Jaich al-Islam (l’Armée de l’Islam), surtout implanté dans la banlieue de Damas. « Astana s’inscrit dans un processus pour mettre fin à l’effusion de sang commis par le régime et ses alliés. Nous voulons mettre fin à leurs séries de crimes », a-t-il ajouté. Ahmad al-Othman, de la fraction Sultan Mourad, implanté dans le nord, a également indiqué que les groupes rebelles avaient « décidé d’aller aux pourparlers ».

Le président syrien Bachar al-Assad s’est quant à lui récemment déclaré « optimiste » sur les négociations, affirmant être prêt à négocier avec une centaine de groupes rebelles, avait indiqué un député français l’ayant rencontré à Damas.

Si les pourparlers d’Astana étaient un succès, ils pourraient ouvrir la voie à des négociations sous les auspices de l’ONU le mois prochain à Genève. Toutes les précédentes initiatives diplomatiques ont échoué à mettre fin à la guerre, qui a fait plus de 310.000 morts depuis mars 2011 tandis que la moitié de la population est déplacée.