«Nous sommes sur le chemin de la victoire», Bachar al-Assad se confie à des médias français
SYRIE•Le président Bachar al-Assad a accordé un entretien à trois médias français...20 Minutes avec AFP
Le président syrien Bachar al-Assad a estimé dimanche que la reconquête d’Alep constituait « un moment critique » dans le conflit débuté en 2011 et que son régime était « sur le chemin de la victoire », dans une interview accordée à trois médias français.
« Quand nous aurons éliminé tous les terroristes »
« C’est un moment critique dans cette guerre, et nous sommes sur le chemin de la victoire » et « une victoire, ce sera quand nous aurons éliminé tous les terroristes », a déclaré Assad, sur RTL, la chaîne de télévision LCP et les radio et télévision France info. Le régime syrien avait annoncé le 22 décembre avoir repris le contrôle total d’Alep, deuxième ville du pays, après des années de combats acharnés.
Interrogé sur les lourds bombardements qui ont ravagé la ville et fait de très nombreuses victimes, y compris civiles, Assad a estimé que c’était « le prix à payer parfois ».
« Bien entendu c’est très douloureux pour nous, Syriens, de voir une partie de notre pays détruite, et de voir un bain de sang » mais « je n’ai jamais entendu parler, dans l’histoire, d’une bonne guerre (…) Toutes les guerres sont mauvaises », a souligné le chef de l’Etat syrien. « La question c’est comment libérer les civils des terroristes », a-t-il poursuivi. Le régime qualifie de terroristes tous les groupes de l’opposition qui combattent son régime.
« C’est le prix à payer parfois »
« Est-ce que c’est mieux de les laisser sous leur pouvoir, avec les décapitations, les exécutions ? (…) Non, il faut les libérer (…) et c’est le prix à payer parfois », a conclu Bachar al-Assad. D’autres extraits de cette interview doivent être diffusés lundi matin. Une trêve, globalement respectée, a été décrétée le 30 décembre en Syrie. Elle doit ouvrir la voie à des négociations de paix prévues fin janvier à Astana au Kazakhstan.
Les négociations devraient tenter de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés depuis mars 2011.