Syrie: Plus 300.000 morts en cinq ans de conflit
SYRIE•Après plus de cinq années de combats, on déplore plus de 300 000 morts en Syrie, parmi lesquels 87 000 civils selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme…20 Minutes avec agences
Au moment où présentée comme « la dernière chance » vient d’être signée, le bilan de la guerre en Syrie a dépassé les 300 000 morts, selon les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Depuis que le conflit a débuté en mars 2011, près de 87.000 civils ont péri et des millions d’hommes et de femmes ont quitté le pays, provoquant un désastre humanitaire touchant l’Europe et la Turquie.
Une trêve annoncée jusqu’au 18 septembre
Une trêve est entrée en vigueur lundi en vertu d’un accord annoncé le 9 septembre par la Russie, soutenant le régime de Damas et les États-Unis, du régime et de la rébellion. Le régime, qui a donné rapidement son accord à la trêve, a annoncé le gel de ses opérations militaires « sur le territoire jusqu’au 18 septembre ».
C’est la brutalité de la dernière bataille d’Alep, avec ses centaines de morts, qui a poussé à chercher un accord pour mettre fin aux violences et permettre l’envoi sans entraves d’aides urgentes aux centaines de milliers de personnes assiégées, notamment à Alep. L’ONU a cependant annoncé attendre des garanties de sécurité pour ses convois avant de lancer les opérations humanitaires.
« La dernière chance de sauver » la Syrie
Dans de nombreuses villes et localités, notamment celles tenues par les rebelles et qui étaient la cible de bombardements incessants de l’aviation du régime, l’heure était au soulagement.
Le secrétaire d’État John Kerry, qui a négocié l’accord avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a estimé que la trêve pourrait « être la dernière chance de sauver » la Syrie. En effet, Si cette cessation des hostilités tient pendant une semaine, elle devrait déboucher sur une collaboration inédite entre Moscou et Washington contre les deux groupes jihadistes.
Des groupes jihadistes exclus du cessez-le-feu
Comme lors de la précédente trêve fin février qui avait duré quelques semaines, les groupes jihadistes de l’Organisation de (EI) et Front Fateh al-Cham (ex-Front al-Nosra, branche syrienne d’al-Qaïda), qui contrôlent de vastes régions du pays, sont exclus du nouveau cessez-le-feu.