Syrie: Une conférence pour tenter d’unifier l’opposition à Bachar al-Assad
POLITIQUE•Environ 150 représentants de différents groupes syriens ont assisté au discours d'ouverture dans un hôtel du Caire de la Conférence internationale sur la Syrie...B.D. avec AFP
L'opposition syrienne de l'intérieur et de l'extérieur va-t-elle réussir à donner naissance à un nouveau regroupement? Ce lundi et demain mardi, des représentants de l’opposition au régime de Bachar al-Assad se retrouvent au Caire (Egypte) pour une Conférence internationale sur la Syrie.
Objectif: trouver une alternative à la Coalition de l'opposition, principal regroupement en exil soutenu par l'Occident et par des pays arabes comme le Qatar, l'Arabie saoudite et la Turquie, et adopter une feuille de route.
150 représentants de différents groupes syriens réunis
L’actuelle Coalition serait ainsi élargie à d'autres groupes, et rendue financièrement et politiquement «indépendante» des puissances étrangères, selon Haytham Manna, un opposant de premier plan au régime syrien et l'un des co-organisateurs de la conférence. L'Egypte a organisé cette «conférence élargie des forces de l'opposition syrienne dont l'objectif est de définir une vision représentant le spectre le plus large possible de l'opposition syrienne».
Environ 150 représentants de différents groupes syriens ont assisté au discours d'ouverture dans un hôtel du Caire par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry. Cette conférence «est juste un point de départ, nous allons travailler ensemble pour faire transmettre votre message et votre vision pour une solution politique à travers la Syrie mais aussi le monde entier», a dit le ministre.
Une opposition «totalement différente»
Il y a deux semaines, Haytham Manna avait dit attendre plus de 200 représentants de l'opposition civile et militaire «arabe, kurde et de toutes les confessions». Il avait alors indiqué que la conférence devait «élire un comité politique, adopter une feuille de route et une charte politique» pour un regroupement qui s'appellerait «L'opposition nationale syrienne».
Haytham Manna avait promis le 23 mai que cette Conférence du Caire donnerait naissance à une opposition «totalement différente» de l'actuelle coalition, une nouvelle opposition «syro-syrienne à 100%, financée par nous-mêmes, téléguidée par personne avec un ordre du jour purement syrien».
«Nous sommes prêts à négocier avec une délégation du gouvernement syrien sur la base du communiqué de Genève, c'est-à-dire sur la base du transfert de tous les pouvoirs militaires et civils sans exception à un gouvernement transitoire», avait-il ajouté. Il faisait référence à un document de juin 2012 signé par les grandes puissances comme plan de règlement politique du conflit, mais qui est depuis resté lettre morte.