MONDEEn quatre ans, le conflit syrien a fait plus de 215.000 morts

En quatre ans, le conflit syrien a fait plus de 215.000 morts

MONDEC'est le terrible bilan du conflit débuté en 2011...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Quatre ans après le début de la guerre en Syrie, plus de 215.000 personnes sont mortes dans les combats, annonce une ONG dimanche. «Nous avons comptabilisé 215.518 morts en quatre ans de guerre, dont 66.109 civils», a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie. Selon lui, plus de cinq mille personnes ont péri dans les violences depuis le début février dernier.

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Parmi les victimes civiles, 10.808 sont des enfants. Du côté des rebelles syriens, 39.227 ont péri dans la guerre, un bilan qui comprend également les combattants kurdes syriens.

Un grand nombre de personnes dont on ignore le sort

Les groupes djihadistes (Front Al-Nosra et organisation Etat islamique) ont perdu 26.834 de leurs hommes, d'après le bilan de l'OSDH. Du côté des forces pro-régime, l'ONG dénombre 46.138 soldats morts, 30.662 miliciens des Forces de défense nationale, 674 membres du Hezbollah chiite libanais et 2.727 miliciens chiites venus d'autres pays. Il y a en outre 3.147 corps non identifiés.

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Le bilan, a souligné Rami Abdel Rahmane, «est certainement plus élevé que les plus 215.000 comptabilisés, en raison du grand nombre de disparus dont on ignore le sort». Selon lui, il faut aussi ajouter 20.000 personnes dans les prisons du régime qui sont considérées comme disparues.

«L'impunité» du régime syrien dénoncé

On ignore en outre le sort de plusieurs milliers de civils et de combattants des deux bords qui ont été enlevés.

«Il y a plus de 215.000 morts alors que la communauté internationale est silencieuse et qu'aucun crime n'est puni par des tribunaux internationaux», a dénoncé Rami Abdel Rahmane. «L'impunité encourage le meurtrier à poursuivre ses crimes». «Le peuple syrien s'est révolté en mars 2011 pour parvenir à l'Etat de droit et à la liberté et non pas pour passer de l'oppression de la dictature à l'oppression du groupe Etat islamique», a-t-il aussi souligné.