alarmeHaïti, le Sahel et le Soudan placés en alerte maximale à la famine

Faim dans le monde : Haïti, le Sahel et le Soudan placés en alerte maximale par l’ONU

alarmeL’ONU a placé quatre nouveaux pays en alerte maximale pour les risques de famine qui menacent leurs populations. Elle appelle la communauté internationale à agir d’urgence
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’insécurité alimentaire des populations de ces quatre pays atteint un niveau plus que préoccupant. Haïti, le Sahel (avec le Mali et le Burkina Faso) et le Soudan font désormais partie des zones en alerte maximale, où l’ONU appelle à une attention « urgente » de la communauté internationale. Cette alerte est due « aux graves restrictions de mouvement des personnes et des biens en Haïti, ainsi qu’au Burkina Faso et au Mali, ainsi qu’à l’irruption récente du conflit au Soudan », expliquent l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un rapport commun rendu public ce lundi. La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril entre le chef de l’armée et son rival, devrait probablement « avoir des ramifications significatives pour ses pays voisins », met en garde le rapport.

Ces quatre pays rejoignent l’Afghanistan, le Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen qui étaient déjà en alerte maximale. Concrètement, cela signifie qu’une partie de leur population est exposée à la famine ou risque de la subir, correspondant à la phase « catastrophe » (phase 5), la plus élevée de la classification sur la sécurité alimentaire (CIP), ou que les habitants de ces pays risquent une détérioration vers des conditions catastrophiques car ils sont déjà en situation d’urgence (phase 4).

La menace El Niño

Le rapport s’intéresse à un total de dix-huit « points chauds » de la faim dans le monde, comprenant 22 pays, et tente de dresser des perspectives à six mois.

Il s’inquiète également pour ces régions déjà fragiles du retour probable du phénomène climatique El Niño, qui aurait 82 % de chances de revenir durant la période mai-juillet, selon une étude citée par le rapport.

El Niño est généralement associé à une augmentation des températures, une sécheresse accrue dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d’autres. « Ce changement des régimes climatiques peut avoir des implications significatives pour différentes régions du monde » et notamment pour « plusieurs points chauds de la faim », craignent la FAO et le PAM.