Présidentielle en Russie : La candidate pacifiste Ekaterina Dountsova écartée de la course au Kremlin
(parodie de) scrutin•Selon la Commission électorale russe, la journaliste a commis des « erreurs dans des documents » pour son dossier de candidature20 Minutes avec AFP
Ekaterina Dountsova milite pour la démocratie et la fin de la guerre en Ukraine lancée il y a près de deux ans. C’est sûrement pourquoi la Commission électorale russe a écarté ce samedi sa candidature à la présidentielle, en mars prochain. La Commission invoque des « erreurs dans des documents » soumis pour l’enregistrement de sa candidature par la journaliste et ancienne élue, indique la télévision russe.
La présidente de la Commission, Ella Pamfilova, a déclaré que celle-ci avait écarté à l’unanimité la candidature de cette femme de 40 ans. « Vous êtes une jeune femme, vous avez la vie devant vous », a déclaré Pamfilova, s’adressant à la candidate.
« Ce n’est pas fini »
Devant la presse, Ekaterina Dountsova a rapidement déploré une décision « triste » concernant « une initiative populaire ». Sur Telegram, elle a annoncé son intention de faire appel « demain » devant la Cour suprême russe. « Ce n’est pas fini ». Mais cette procédure ne devrait pas aboutir, toute candidature s’opposant frontalement à la politique du Kremlin n’ayant quasiment aucune chance d’être autorisée.
Ekaterina Dountsova a également demandé aux dirigeants du petit parti libéral Iabloko de soutenir sa candidature. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés ! C’est la dernière occasion légale pour les citoyens d’exprimer leur désaccord avec la politique menée par les autorités actuelles », a-t-elle exhorté sur Telegram.
29 candidats sur la ligne de départ, Poutine à l’arrivée
Pour l’heure, 29 personnes ont déposé un dossier de candidature à la présidentielle, dont un certain Vladimir Poutine.
Au pouvoir depuis 2000 – après avoir été Premier ministre en 1999 – , il vise un nouveau mandat de six ans au Kremlin, une formalité tant l’opposition a été laminée ces dernières années avec une répression qui s’est accélérée depuis l’assaut de Moscou en Ukraine en février 2022.