L'armée russe affirme être en train de vérifier si elle a éliminé le chef de Daesh
CIBLE•Abou Bakr al-Baghdadi pourrait avoir perdu la vie fin mai…20 Minutes avec AFP
Une perte de taille pour Daesh ? L’armée russe a annoncé ce vendredi vérifier « par divers canaux » si une frappe qu’elle a menée le 28 mai près de Raqqa en Syrie avait tué le chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi.
Pas de confirmation de la coalition internationale
La coalition internationale a indiqué ne pas pouvoir confirmer si Baghdadi est mort ou non, selon son porte-parole. Cette attaque avait visé une réunion de chefs de l’organisation djihadiste « à laquelle participait également le chef de Daesh Abou Bakr al-Baghdadi », qui aurait été éliminé, a indiqué l’armée dans un communiqué cité par les agences russes.
Au total, l’armée russe affirme avoir tué une « trentaine de chefs de guerre et jusqu’à 300 combattants » et plusieurs « hauts dirigeants » de l’EI. Elle évoque notamment le « chef de la sécurité » d’Abou Bakr al-Baghdadi. Après un vol de reconnaissance d’un drone, des avions Su-34 et Su-35 ont effectué des frappes le 28 mai entre 0h35 et 0h45 heure de Moscou (soit le 27 mai entre 21h35 et 21h45 GMT).
Plus de signe de vie depuis novembre 2016
Selon le communiqué, le commandement du contingent militaire russe en Syrie a « reçu fin mai des informations sur la tenue dans la banlieue sud de Raqqa d’une réunion de dirigeants de l’organisation terroriste Etat islamique ». « La vérification des informations a permis d’établir que le but de cette rencontre était l’organisation de convois de sortie pour les combattants de Raqqa via le "corridor sud" », indique l’armée russe.
Cette annonce intervient alors que l’étau se resserre sur les combattants de l’EI à Raqqa, leur bastion en Syrie, contre lequel ont lancé une offensive les forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde antidjihadiste soutenue par les Etats-Unis. Déjà donné pour mort par les Américains, il n’a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre 2016, peu après le lancement de l’offensive de l’armée irakienne sur le bastion des djihadistes de Mossoul.