CONTRATLes députés valident l'annulation de la vente des Mistral à la Russie

Les députés valident l'annulation de la vente des Mistral à la Russie

CONTRATUn accord avait été conclu entre la France et la Russie le 5 août...
Un navire de guerre Mistral, le 16 mars 2015, dans le port de Saint-Nazaire
Un navire de guerre Mistral, le 16 mars 2015, dans le port de Saint-Nazaire - GEORGES GOBET AFP
Céline Boff

C.B. avec AFP

Le vote s’est produit dans un hémicycle dépeuplé. Mais l’Assemblée nationale a tout de même approuvé jeudi, par 13 voix contre 8, l’accord franco-russe qui a annulé la vente de deux navires de guerre Mistral à la Russie.

Dans les faits, les socialistes et les radicaux de gauche ont soutenu cet accord, l’UDI s’est abstenue tandis que les Républicains, le Front de gauche et l’extrême droite ont voté contre, jugeant « la parole de la France » décrédibilisée et le coût final pour les dépenses publiques trop incertain. Le Sénat se prononcera à son tour le 30 septembre sur ce projet de loi d’approbation de l’accord.

« Gérer le mieux possible une situation difficile »

« Le gouvernement, me semble-t-il, a géré le mieux possible une situation difficile, en préservant nos intérêts diplomatiques et financiers », avait déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à l’ouverture des débats.

En vertu d’un accord conclu le 5 août entre Paris et Moscou après huit mois d’intenses négociations, le gouvernement français a annoncé le versement aux autorités russes d’une somme légèrement inférieure à un milliard d’euros, correspondant aux avances versées par la Russie pour l’acquisition des deux navires, dont le prix d’achat s’élevait à 1,2 milliard.

Quelque 949,7 millions ont déjà été versés par la Banque de France à la Banque centrale russe. Le total des indemnisations à verser au constructeur des navires, le groupe DCNS, devrait grimper à 1,1 milliard (frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel), a récemment indiqué le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Louis Gautier, lors d’auditions parlementaires à huis clos. Le coût final pour le budget de l’Etat dépendra du montant de l’éventuelle revente des bâtiments.