CRISEAu Niger, le chef de la junte dit ne pas vouloir « confisquer le pouvoir »

Coup d’Etat au Niger : Le chef de la junte assure que son « ambition n’est pas de confisquer le pouvoir »

CRISELe général Abdourahamane Tiani a averti la Cedeao qu’une intervention militaire au Niger « ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient »
20 Minutes avec AFP

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Sous la menace d’une action militaire de la Cedeao, le général Abdourahamane Tiani a tenu samedi soir à faire une mise au point sur ses intentions. Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat le 26 juillet, le nouvel homme fort du Niger a assuré que la période de transition « ne saurait aller au-delà de trois ans », tout en mettant en garde les pays étrangers contre une intervention militaire visant son pays.

« Notre ambition n’est pas de confisquer le pouvoir », a déclaré le général lors d’une allocution télévisée. « Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient », a-t-il en outre prévenu, au lendemain d’une décision de la Cedeao se disant prête à une intervention armée.

Lancement d’un « dialogue national »

Dans ce discours d’une douzaine de minutes, le général Tiani a annoncé le lancement d’un « dialogue national » qui dispose de trente jours pour formuler des « propositions concrètes » en vue de poser « les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle ».

Cette allocution intervient après la visite, plus tôt dans la journée, d’une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) afin de chercher une solution pacifique à la crise.

« La Cedeao s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère », a poursuivi le général sans citer de pays. Il a également dénoncé une nouvelle fois des sanctions « illégales » et « inhumaines » de l’organisation ouest-africaine.

Depuis le 30 juillet, le Niger est sous le coup de lourdes sanctions financières et commerciales imposées par la Cedeao qui souhaite le retour au pouvoir du président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le 26 juillet.