RÉCAP'Poutine veut régler le conflit au Niger par des « moyens pacifiques »

Coup d’Etat au Niger : Une attaque djihadiste meurtrière et les « moyens pacifiques » de Poutine

RÉCAP'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit au Niger
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • Des militaires ont entrepris un coup d’Etat au Niger et écarté le président élu, Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier. Dans la foulée, le général Abdourahamane Tiani s’est autoproclamé chef de l’Etat.
  • Depuis, les pays ouest-africains se divisent entre les régimes militaires soutenant le putsch et ceux qui appellent au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Quant à la France, comme ses partenaires, elle ne reconnaît pas le régime mis en place à Niamey par les militaires, y compris le gouvernement présenté le 10 août et composé en partie de civils.
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée de cette crise qui secoue le Niger chaque soir sur 20minutes.fr

Vous avez raté les derniers événements sur le conflit au Niger ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 20 heures. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

L’info du jour

Au moins 17 soldats au Niger ont été tués lors d’une attaque de djihadistes présumés, près de la frontière du Burkina Faso, dans le sud-ouest du Niger. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis le coup d’Etat du 26 juillet.

Les militaires qui ont pris le pouvoir avec à leur tête le général Abdourahamane Tiani ont principalement mis en avant « la dégradation de la situation sécuritaire » pour justifier leur coup d’Etat. L’armée nigérienne est cependant mobilisée depuis des années dans la lutte contre les djihadistes, notamment dans l’immense région de Tillabéri, située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. C’est dans cette zone, repaire des djihadistes sahéliens, dont ceux de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), que l’attaque meurtrière de mardi a eu lieu.

Le chiffre du jour

1.500. C’est le nombre de soldats dont disposait la France au Niger, avant le coup d’Etat. L’ex-puissance coloniale participait activement avec l’armée nigérienne à la lutte contre ces groupes djihadistes. Elle est depuis devenue l’une des cibles privilégiée du nouveau régime à Niamey qui l’accuse d’influencer les décisions de la Cedeao.

La phrase du jour

« Nous sommes dans un processus de transition, nous avons expliqué les tenants et les aboutissants, et réitéré notre disponibilité à rester ouvert et échanger avec toutes les parties, mais avons insisté sur l’indépendance de notre pays. »

Tels sont les mots du chef du gouvernement formé à l’issue du coup d’Etat au Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine. L’économiste de formation qui a été ministre des Finances dans les années 2000 s’est rendu au Tchad, qui partage près de 1.200 km de frontière avec le Niger. Zeine a été reçu par le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno « Nous sommes arrivés porteurs d’un message du chef de l’Etat nigérien, le général Tiani, qui exprime sa solidarité et sa fraternité, et qui me demande de renouveler ce sentiment de bon voisinage et de bonne fraternité entre le Tchad et le Niger », a également assuré Zeine.

La tendance du jour

Trois semaines après leur prise de pouvoir, la menace d’une intervention militaire des pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) plane toujours sur Niamey. Demain, jeudi, et vendredi, les chefs d’état-major ouest-africains doivent se réunir pour évoquer les détails d’une telle opération. Cette réunion initialement prévue le 12 août avait été repoussée et se déroulera finalement les 17 et 18 août à Accra, la capitale ghanéenne, selon une source militaire régionale et une source au sein de la Cedeao.

Les appels à une résolution pacifique de cette crise se sont cependant multipliés ces derniers jours, y compris chez certains partenaires occidentaux comme les Etats-Unis. « Nous restons concentrés sur la voie diplomatique pour obtenir (…) le retour à l’ordre constitutionnel, et je crois qu’il continue d’exister une marge pour obtenir ce résultat par la diplomatie », a ainsi déclaré mardi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Plus tôt dans la journée, le président russe Vladimir Poutine et son homologue malien Assimi Goïta avaient aussi souligné lors d’un entretien téléphonique « l’importance de régler la situation » au Niger « uniquement par des moyens pacifiques politico-diplomatiques ».