Coup d’Etat au Niger : L’Union africaine en réunion et les journalistes face à des « intimidations »
RÉCAP'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit au NigerM.P. avec AFP
L'essentiel
- Des militaires ont entrepris un coup d’Etat au Niger et écarté le président élu, Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier. Dans la foulée, le général Abdourahamane Tiani s’est autoproclamé chef de l’Etat.
- Depuis, les pays ouest-africains se divisent entre les régimes militaires soutenant le putsch et ceux qui appellent au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Quant à la France, comme ses partenaires, elle ne reconnaît pas le régime mis en place à Niamey par les militaires, y compris le gouvernement présenté le 10 août et composé en partie de civils.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée de cette crise qui secoue le Niger chaque soir sur 20minutes.fr
Vous avez raté les derniers événements sur le conflit au Niger ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 20 heures. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.
Le fait du jour
L’Union africaine a annoncé lundi tenir une réunion pour discuter de « l’évolution de la situation au Niger et des efforts pour y remédier », dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter). La réunion du Conseil de paix et sécurité, organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA, se tient alors que les auteurs du coup d’Etat au Niger ont donné ce week-end des signaux divers, se disant d’abord ouverts à la négociation avant d’annoncer vouloir poursuivre pour « haute trahison » le président renversé Mohamed Bazoum. Les Etats-Unis se sont élevés lundi contre les perspectives, évoquées par le régime militaire dimanche, de poursuites judiciaires visant le président déchu Mohamed Bazoum, estimant que cela ferait monter la tension. « Nous sommes extrêmement consternés par les informations selon lesquelles on rajoute un cran à la détention injuste du président Bazoum », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat Vedant Patel, ajoutant que cela « ne contribuera certainement pas à une résolution pacifique de cette crise ».
Cette réunion, qui se déroule à son siège à Addis Abeba, se tient après le report samedi d’une rencontre des chefs d’état-major de la Cedeao, qui visait à faire part aux dirigeants « des meilleures options » à la suite de leur décision d’activer et de déployer leur « force en attente », pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet.
Le chiffre du jour
9. C’est, en mois de prison, la condamnation d’Abdoulaye Seydou, dirigeant du M62. Née il y a un an, la coalition regroupe une dizaine d’associations et d’ONG opposées à la présence des forces militaires françaises au Niger et soutenant le régime militaire issu d’un coup d’Etat. Et ce lundi, la Cour d’appel de Niamey a « annulé » la condamnation du dirigeant, écroué depuis sept mois pour une affaire liée à une attaque djihadiste.
La phrase du jour
« « Nous pensons que même s’il s’agit d’un défi injuste qui nous a été imposé, nous devrions être en mesure de le surmonter. Et nous le surmonterons. »
Tels sont les mots du Premier ministre nommé par les militaires, repris d’une interview accordée lundi au média allemand Deutsche Welle. Ali Mahaman Lamine Zeine a commenté ainsi les mesures prises par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), telles que la suspension des transactions financières et commerciales avec le Niger.
La tendance du jour
La Maison de la presse du Niger, association regroupant les journalistes, s’inquiète des « pressions, menaces, intimidations » à l’encontre des journalistes. « Qu’ils s’agissent des journalistes locaux ou des correspondants étrangers, pourtant accrédités par les autorités nigériennes, ils sont nombreux à exercer leur profession dans une insécurité grandissante », ajoute-t-elle dans un communiqué.