En images : Dans le centre du Japon, une série de séismes sème le chaos
diaporama•Un nouveau bilan provisoire des autorités japonaises fait état ce mercredi d'au moins 64 morts après les puissants séismes qui ont frappé le centre du paysM.P. et O.J. avec AFP
De puissants séismes ont frappé lundi le centre du Japon, causant d’importants dommages et entraînant un tsunami de plus d’un mètre de haut par endroits, tandis que la population des zones concernées avait été priée d’évacuer vers des hauteurs. Mardi matin tôt, un séisme de magnitude 7,5 a balayé la préfecture d’Ishikawa, du côté de la mer du Japon, sur l’île principale de Honshu. Depuis lundi, l’agence météorologique japonaise (JMA) a comptabilisé plus de cinquante séismes de magnitude égale ou supérieure à 3,2 en l’espace de quatre heures dans la péninsule de Noto, au nord du département d’Ishikawa, qui borde la mer du Japon.
20 Minutes revient en images sur cette catastrophe climatique, alors que le séisme de magnitude 7,5 a été ressenti jusqu’à Tokyo, située à plus de 300 km à vol d’oiseau de Noto.
Les sauveteurs japonais luttent contre la montre et contre de puissantes répliques le 2 janvier pour retrouver les survivants d’un important tremblement de terre survenu le jour de l’An, tuant au moins 64 personnes et provoquant d’importantes destructions. Le ministre de la défense, Minoru Kihara, a annoncé que 1.000 soldats se préparaient à se rendre dans la région, tandis que 8.500 autres se tenaient également prêts. Une vingtaine d’avions militaires ont été envoyés pour évaluer les dégâts.
L’agence météorologique japonaise (JMA) a comptabilisé vingt-et-un séismes de magnitude supérieure à 4,0 dans la péninsule de Noto en à peine plus d’une heure et demie. Le plus important de cette série est survenu à 16h10 à la pointe nord-est de la péninsule. Enregistrée initialement à 7,4, la magnitude a rapidement été révisée à la hausse : 7,5 selon l’Institut de géophysique américain USGS, et 7,6 selon la JMA.
Environ 35.000 foyers étaient privés d’électricité dans les trois départements d’Ishikawa, Toyama et Niigata, tous situés au bord de la mer du Japon, selon des fournisseurs locaux d’électricité. Les dégâts causés directement par les séismes étaient plus importants, en particulier sur des maisons anciennes, généralement bâties en bois.
Cette combinaison d'images satellite fournies par Maxar Technologies montre un quartier de Wajima, au Japon, le 27 avril 2021, en haut, et le même quartier le mardi 2 janvier 2024.
«Tous les habitants doivent évacuer immédiatement vers les hauteurs », a déclaré le diffuseur national NHK après que plusieurs séismes ont touché la péninsule de Noto. « Nous avons conscience que vos maisons et vos biens vous sont chers, mais vos vies sont plus importantes que tout le reste. Courez vers les zones les plus élevées possibles », a ajouté un présentateur de la NHK.
Au lendemain du tremblement de terre, les magasins étaient vidés des aliments de première nécessité. Des centaines d’habitants de la petite ville de Shika ont fait la queue le 2 janvier dans le froid devant la mairie avant de pouvoir repartir avec les six litres d’eau attribués par personne. Les habitants font également la queue devant les supermarchés pour récupérer des provisions, tandis que certaines supérettes sont fermées faute d’être réapprovisionnées. « Nous sommes fermés aujourd’hui. Nous évacuons », pouvait-on lire à l’entrée d’un de ces commerces.
Une alerte au tsunami a été déclenchée par la JMA, avertissant que des vagues de cinq mètres de haut étaient à craindre. L’agence a abaissé plus tard ce niveau maximum théorique à trois mètres. Cependant ce scénario du pire ne s’est pas matérialisé : les plus importantes vagues de tsunami, mesurées dans le port de Wajima dans la péninsule de Noto, ont atteint 1,2 mètre de haut.
La menace de tsunami est « largement écartée », a estimé mardi le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC), une agence américaine basée à Hawaï.
Plusieurs autoroutes ont été fermées à la circulation dans la zone du centre du Japon touchée lundi par une série de puissants séismes, selon un opérateur des voies rapides dans la région. La circulation des trains à grande vitesse (shinkansen) entre Tokyo et le département d’Ishikawa, où les secousses ont eu lieu, était également interrompue, a annoncé Japan Railways.
Les chaînes de télévision ont interrompu leurs services normaux en diffusant des programmes spéciaux. Au cours de l’un d’eux, le Premier ministre, Fumio Kishida, a exhorté les habitants des zones dangereuses à « évacuer dès que possible » vers des zones plus élevées.
Des ouvriers étaient déjà à l’œuvre pour tenter de colmater les fissures et faciliter ainsi les accès aux véhicules des pompiers, de l’armée, appelée en renfort, et des forces de l’ordre.
Les secours au Japon affrontent ce mercredi une météo très défavorable. Le long des routes, très abîmées par des affaissements ou bloquées par des chutes d'arbres, de larges panneaux préviennent de possibles glissements de terrain.
Les autorités appellent à la prudence en raison des fortes pluies qui s'abattent depuis mercredi matin et leurs conséquences dans toute la péninsule de Noto dans le département d'Ishikawa.
Le bilan humain pourrait encore s'alourdir, car les recherches devraient durer encore plusieurs jours dans ces zones rurales comptant des villages difficilement accessibles.
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les séismes sont les plus fréquents au monde. L’archipel applique en conséquence des normes de construction extrêmement strictes, de sorte que les bâtiments résistent généralement à de puissants séismes, et les habitants sont rompus à ce genre de situations auxquelles ils se préparent régulièrement.