Migrants à Lampedusa : Gérald Darmanin va se rendre à Rome ce lundi
Visite•Le ministre de l’Intérieur va se rendre à Rome afin d’aider l’Italie à « tenir sa frontière » extérieure20 Minutes avec AFP
La petite île de Lampedusa a vécu un afflux massif de migrants la semaine dernière. En réponse, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce lundi qu’il se rendrait à Rome dans l’après-midi pour discuter de la coopération européenne sur le sujet.
« A la demande du président [Emmanuel Macron] je vais à Rome cet après-midi », a-t-il déclaré sur les médias Europe1 et CNews, ce lundi, expliquant que la France voulait notamment « aider [l’Italie] à tenir sa frontière » extérieure, première porte d’entrée vers l’Europe en provenance d’Afrique du Nord. Entre lundi et mercredi dernier, environ 8.500 personnes, soit plus que l’ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour les migrations.
Un message de « fermeté »
Cette situation a mis les capacités d’accueil de l’île sous forte tension, généré une onde de choc politique en Italie et relancé l’épineuse question de la solidarité européenne en matière de répartition des demandeurs d’asile pour soutenir les pays en première ligne de ces arrivées. « Il ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol [européen] qu’ils seront accueillis quoi qu’il arrive », a toutefois souligné Gérald Darmanin, qui veut passer à Rome un message de « fermeté ».
« Nous devons appliquer les règles européennes », a-t-il ajouté : « S’il y a des demandeurs d’asile qui sont éligibles à l’asile, qui sont persécutés pour des raisons politiques, évidemment, ce sont des réfugiés. Et dans ce cas-là, la France (…), comme elle l’a toujours fait, peut accueillir ces personnes ». Mais dans « 60 % » des cas, ils « viennent de pays comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Gambie », où « il n’y a pas de question humanitaire ».
Pas de visite à Lampedusa
« Ce que nous voulons dire à nos amis italiens, qui je crois sont parfaitement d’accord avec nous, [c’est] que nous devons protéger les frontières extérieures de l’Union européenne et surtout tout de suite regarder les demandes d’asile, et quand elles ne sont pas éligibles les renvoyer dans leur pays », a-t-il dit.
Gérald Darmanin ne se rendra pas à Lampedusa, comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui y a présenté un plan d’urgence dimanche, a précisé l’entourage du ministre.