Une nouvelle technique pourrait être utilisée pour s’assurer de l’authenticité des produits d’Appellation d’origine protégée (AOP) : les micropuces électroniques. L’objectif est d’intégrer aux mets concernés ces dispositifs électroniques de la taille d’un grain de sable afin de pouvoir simplement vérifier leur origine et assurer la traçabilité de leurs ingrédients. Ce système pourrait prochainement être utilisé en Italie pour le Parmigiano Reggiano, rapporte Geo.

De nombreux critères à respecter

L’Italie dispose en effet d’un équivalent de l’AOP : le label Denominazione di Origine Protetta (DOP). Le Parmigiano Reggiano est par ailleurs officiellement protégé par l’Union Européenne, au même titre que la Feta grecque ou le champagne. Le Parmigiano Reggiano, au prix de vente élevé, doit remplir plusieurs critères pour pouvoir utiliser ce nom, détaille le Wall Street Journal.

Tout d’abord, ce fromage doit avoir été produit dans la région d’Emilie-Romagne, au nord de l’Italie. Ensuite, plusieurs normes et techniques de production doivent être respectées tout au long de sa fabrication. Enfin, avant d’être mis en vente, il doit avoir été vieilli durant au moins un an. Reste que face à la popularité internationale de ce fromage, il est de plus en plus difficile pour les autorités italiennes de lutter contre les contrefaçons.

Un système pour limiter les contrefaçons

D’où l’idée d’utiliser ces micropuces en silicium. Elles devraient être intégrées aux traditionnelles meules de 41 kg, au niveau de l’étiquette comestible faite en caséine. Elle permettra aux professionnels de scanner le fromage afin de vérifier son numéro de série, garantissant au passage l’authenticité du produit mais aussi son processus de fabrication, jusqu’à l’origine du lait utilisé.

« Nous continuons à nous battre avec de nouvelles méthodes », a expliqué Alberto Pecorari, membre du consortium de fromages Parmigiano Reggiano. Pour les plus inquiets, il a été précisé que les puces ne pourront pas être lues à distances ni utilisées une fois éventuellement ingérées par une personne. D’autres secteurs souhaiteraient utiliser ce système à l’avenir, comme l’industrie pharmaceutique ou automobile, afin de pouvoir elles aussi limiter les contrefaçons.