La désescalade n’est pas à l’ordre du jour au Proche-Orient. Trois jours après la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, Benyamin Netanyahou a accusé le Hezbollah d’avoir tenté de l’assassiner.

Samedi, un drone a en effet été lancé vers la résidence privée du Premier ministre israélien à Césarée, mais ni Benyamin Netanyahou ni son épouse ne s’y trouvaient, a indiqué son bureau, alors que l’armée a dénombré au moins 200 projectiles tirés du Liban voisin.

Netanyahou fustige « une grave erreur »

« Le Hezbollah, allié de l’Iran qui a tenté de m’assassiner, moi et ma femme, a fait une grave erreur », a dit Benyamin Netanyahou dans un communiqué. « Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l’axe du Mal : quiconque essaie de faire du mal aux citoyens d’Israël paiera un prix élevé. » Le Hezbollah n’a pas revendiqué le tir de drone, mais la mission iranienne à l’ONU a affirmé que le mouvement libanais était derrière l’attaque.

Ces accusations amplifient les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient, alors qu’Israël a maintes fois menacé de riposter à une attaque de missiles de l’Iran, son ennemi juré, le 1er octobre, et mène la guerre au Hamas à Gaza et au Hezbollah au Liban.

Réunis en Italie, les ministres de la Défense du G7 ont appelé « l’Iran à s’abstenir de fournir un soutien au Hamas, au Hezbollah, aux Houthis », les rebelles yéménites, et à éviter toute mesure « susceptible de déclencher un processus d’escalade incontrôlé ».