Guerre Israël-Hamas : Au moins 40 morts dans un bombardement à Rafah
conflit•L’organisation palestinienne accuse l’Etat Hébreu d’avoir bombardé un centre de déplacés20 Minutes avec AFP
Israël aurait bombardé délibérément un centre pour personnes déplacées près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, dimanche, tuant au moins 45 personnes, selon les autorités palestiniennes. L’armée israélienne dit pour sa part avoir frappé un complexe du Hamas dans lequel opéraient « d’importants terroristes ».
« Cet atroce massacre perpétré par les forces d’occupation israéliennes est un défi à toutes les résolutions internationales », a écrit la présidence palestinienne dans un communiqué. Elle a accusé Israël d’avoir « délibérément visé » le camp de personnes déplacées de Barkasat, géré par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) au nord-ouest de Rafah.
Un « horrible massacre » selon le Hamas
Selon les autorités du Hamas, au moins 45 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans ce bombardement dimanche soir. « Nous appelons les masses de notre peuple en Cisjordanie, à Jérusalem, dans les territoires occupés et à l’étranger à se lever et à marcher avec colère », a écrit le mouvement islamiste dans un communiqué, dénonçant un « horrible massacre ».
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que ses ambulances avaient transporté « un grand nombre » de personnes tuées ou blessées lors de l’attaque.
Une frappe « contre des cibles légitimes » selon Israël
L’armée israélienne a affirmé pour sa part qu’un de ses avions avait « frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d’importants terroristes », dont deux responsables du mouvement en Cisjordanie, Yacine Rabia et Khaled Nagar. « La frappe a été menée contre des cibles légitimes au regard du droit international, grâce à l’utilisation de munitions précises et sur la base de renseignements précis », a-t-elle assuré dans un communiqué.
Plus d'actu sur la guerre Istaël-HamasElle a en outre indiqué « avoir connaissance d’informations selon lesquelles plusieurs civils dans la zone ont été blessés ».
Une enquête pour « crimes de guerre »
L’armée israélienne multiplie depuis le 7 mai les opérations pour détruire les derniers bataillons du Hamas à Rafah. Les combats se sont poursuivis durant le week-end, malgré une décision vendredi de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à Israël de suspendre ses opérations dans ce secteur essentiel à l’entrée de l’aide humanitaire.
Des frappes dans d’autres zones de Rafah ont également été signalées dimanche en fin de journée. L’Hôpital Koweïtien a dit avoir reçu les corps de trois personnes, dont celui d’une femme enceinte
Amnesty International a pour sa part demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête pour « crimes de guerre » sur trois frappes aériennes sur la bande de Gaza qui ont fait 44 morts, dont 32 enfants, en avril, selon l’ONG. Une responsable d’Amnesty, Erika Guevara-Rosas a affirmé que l’enquête de son organisation avait apporté « des éléments de preuve essentiels pointant des attaques illégales imputables à l’armée israélienne ».
À lire aussi