CauchemarLe chef de l’ONU à Rafah, mais toujours pas de trêve en vue

Guerre Israël-Hamas : Toujours de « profondes divergences » autour d’une trêve, malgré l’appel d’Antonio Guterres

CauchemarLe chef de l’ONU s’est rendu samedi du côté égyptien de Rafah pour demander un cessez-le-feu
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

Peut-on encore espérer un cessez-le-feu à Gaza ? Rien n’a filtré officiellement du côté israélien au sujet des négociations reprises avec le Hamas cette semaine à Doha via les médiateurs américains, qatari et égyptien. Dans une proposition transmise la semaine dernière aux médiateurs, le Hamas s’était dit prêt à une trêve de six semaines, avec des libérations d’otages kidnappés lors de son attaque du 7 octobre, en échange de prisonniers palestiniens.

Samedi, un responsable du mouvement islamiste palestinien a accusé Israël de vouloir « un cessez-le-feu temporaire, après quoi il pourra reprendre son agression contre notre peuple ». Le gouvernement israélien « refuse d’accepter un cessez-le-feu complet, il refuse un retrait complet de ses forces de Gaza », a-t-il ajouté.

Antonio Guterres à Rafah

« Il y a de profondes divergences de positions dans les négociations entre le Hamas et l’occupant, parce que l’ennemi a pris la flexibilité de notre mouvement pour de la faiblesse. L’occupant tente d’utiliser les négociations comme un moyen de poursuivre ses crimes et son agression », dénonce-t-il. « La réponse de l’occupant est absolument inacceptable, et aucun Palestinien ne peut accepter cette offre, particulièrement le fait qu’il refuse le retour des déplacés et souhaite maintenir l’occupation au sein de la bande de Gaza », a-t-il encore dit.

Venu lui-même aux portes du territoire palestinien samedi, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a voulu attirer l’attention depuis le côté égyptien de Rafah sur la « douleur » des Palestiniens, prisonniers d'« un cauchemar sans fin ». « Rien ne justifie les attaques horribles du Hamas le 7 octobre. Et rien ne justifie la punition collective subie par le peuple palestinien. Maintenant plus que jamais, il est temps d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat » a supplié le dirigeant portugais.