AIDE HUMANITAIRESelon plusieurs ONG, Israël ne renouvelle plus les visas des humanitaires

Guerre Israël-Hamas : Selon plusieurs ONG, Israël ne renouvelle plus les visas des humanitaires

AIDE HUMANITAIRETrois hauts responsables humanitaires s’inquiètent de l’impossibilité d’obtenir ou de renouveler les visas des humanitaires en Israël
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Inspections drastiques des chargements, difficultés d’accès à la bande de Gaza et désormais gel des visas par les autorités israéliennes. Ces dernières ont cessé d’accorder de nouveaux visas ou de renouveler les anciens pour les expatriés employés par les ONG internationales, affirment trois hauts responsables humanitaires et l’Association des agences de développement international (AIDA), un organisme représentant plus de 80 organisations.

A la date du 7 mars, les visas de 57 travailleurs humanitaires ont expiré et 42 autres « vont expirer dans les prochaines semaines », selon Faris Arouri, directeur de l’AIDA, dont les membres travaillent dans les territoires palestiniens. Les demandes pour au moins 50 visas sont dans les limbes, indique-t-il. « Au total, il y a presque 150 postes que nous devons pourvoir en urgence depuis deux mois », dit-il. « Nous estimons que cela fait partie du blocage à plus grande échelle par Israël des opérations d’aide humanitaire en Cisjordanie et à Gaza », accuse-t-il.

Les agences des Nations unies également touchées

Les agences des Nations unies sont également touchées, avec nombre de demandes de visa restées sans réponse, a indiqué une responsable onusienne. « Il y a eu un changement de procédures concernant les visas pour les ONG », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Lior Haiat, assurant que le problème serait « résolu dans un proche avenir ».

Alors que le travail des ONG est chaque jour plus nécessaire, il est aussi plus complexe. Par exemple, à cause du gel des demandes de visas, 15 organisations se retrouvent aujourd’hui sans directeur, selon Faris Arouri. Les visas de travail pour les humanitaires nécessitent une lettre de recommandation du ministère israélien de la Santé, qui n’en a plus fourni depuis août, ont indiqué trois responsables humanitaires.

Après l’attaque du 7 octobre, le ministère a déclaré qu’il n’émettrait plus de nouvelles lettres de recommandation, mais les humanitaires étrangers se sont vus accorder une extension de visa jusqu’au 8 février, selon ces sources. Depuis, aucune nouvelle extension n’a été accordée.