Guerre Israël-Hamas : La communauté internationale réclame une enquête après la distribution d’aide sanglante
RÉCAP•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, sur le sol israélien, à partir de la bande de Gaza.
- En représailles, Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens et lançant une opération terrestre le 27 octobre.
- Vendredi, la communauté internationale a réclamé une enquête après la distribution d’aide humanitaire qui, la veille, a tourné à la tragédie. L’UE va débloquer 50 millions d’euros d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.
Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le bilan dramatique des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
La communauté internationale a réclamé vendredi un cessez-le-feu à Gaza et une enquête après des tirs israéliens et une bousculade pendant une distribution d’aide humanitaire qui a tourné à la tragédie jeudi, faisant plus de 110 morts, selon le Hamas, dans le territoire palestinien menacé de famine.
Des témoins ont affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d’aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord. Le bilan est de 115 morts et environ 760 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Principal allié d’Israël, Washington a exigé des « réponses » du gouvernement de Benjamin Netanyahou après la tragédie et plaidé pour « un accord sur un cessez-le-feu temporaire ». La France a réclamé une « enquête indépendante » et l’Allemagne a appelé à une « trêve humanitaire ».
L’Union européenne a elle aussi appelé à une enquête et à un cessez-le-feu pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a demandé « une enquête indépendante efficace ».
La phrase du jour
« Une famine est quasiment inévitable, si rien ne change »
C’est ce qu’a déclaré le porte-parole de l’agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, Jens Laerke, alors qu’une dizaine d’enfants ont été enregistrés officiellement comme étant décédés des suites de la malnutrition dans la bande de Gaza. « Une fois qu’une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens », a-t-il insisté lors d’un briefing à Genêve en Suisse. Avant d’ajouter : « Nous ne voulons pas en arriver à cette situation et nous avons besoin que les choses changent ».
Le chiffre du jour
30.228. C’est le nombre de morts causés par les bombardements et les opérations militaires israéliennes à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. La branche armée du groupe islamiste a affirmé vendredi que sept otages étaient morts au cours des dernières semaines dans des bombardements israéliens. Cette information n’a pas pu être confirmée de source indépendante.
La tendance du jour
L’UE va débloquer « en début de semaine prochaine » 50 millions d’euros d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avant un possible déblocage de 32 millions supplémentaires à terme, a annoncé vendredi la Commission européenne.
Cette décision « tombe à point nommé », a réagi sur X (ex-Twitter) le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, huit jours après avoir indiqué que son organisation avait atteint un « point de rupture avec les appels répétés d’Israël à son démantèlement et le gel des financements de donateurs face à des besoins humanitaires à Gaza sans précédent ».
Notre dossier sur la guerre entre Israël et le HamasL’agence est fragilisée depuis qu’Israël a accusé en janvier 2012 de ses employés d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre lancée par le Hamas et ayant déclenché la guerre en cours entre Israël et ce mouvement islamiste palestinien qui tenait Gaza au début des hostilités.
Face à ces accusations, l’Unrwa s’était immédiatement séparée de ces employés, mais très rapidement une douzaine de pays, dont d’importants donateurs comme les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la Suède, avaient annoncé suspendre leur financement à l’agence.
À lire aussi