Guerre Hamas-Israël : Le cap des 30.000 morts à Gaza dépassé, selon le Hamas
Bilan•Au quotidien, les civils paient le prix le plus lourd des combats et des bombardements qui n’ont épargné aucune zone20 Minutes avec AFP
Les bombardements nocturnes d’Israël sur la bande de Gaza ont fait au moins 79 nouvelles victimes. Portant le bilan des morts, dans le territoire palestinien pilonné par Tel-Aviv depuis le début du conflit avec Israël, déclenché le 7 octobre, à « plus de 30.000 » morts selon le ministère de la Santé du Hamas, ce jeudi.
Ce bilan est communiqué alors que les principaux médiateurs dans la guerre, les Etats-Unis et le Qatar, disent espérer obtenir une trêve permettant la libération d’otages détenus à Gaza avant le début du ramadan, le mois de jeûne sacré musulman qui commence autour du 11 mars.
Gaza, une « zone de mort »
La guerre, qui a transformé le territoire palestinien en « zone de mort » selon l’ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq conflits ayant opposé Israël au Hamas depuis que ce dernier a pris le pouvoir à Gaza en 2007.
Au quotidien, les civils paient le prix le plus lourd des combats et des bombardements qui n’ont épargné aucune zone, ont dévasté des quartiers entiers et forcé 1,7 million de Palestiniens sur les 2,4 millions d’habitants à fuir leurs foyers. « Pour moi, il s’agit d’un génocide. Qui bombarde une tour sur des résidents, notamment des civils, des enfants et des femmes ? », a témoigné Jihad Salha, un Palestinien déplacé que l’AFP a rencontré dans un camp de fortune à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Le sort des otages en question
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a causé la mort d’au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.
Durant l’attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens lors d’une trêve fin novembre. En représailles, Israël a juré d’anéantir le Hamas qu’il considère, de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, comme une organisation terroriste.
Des besoins humanitaires « illimités »
Dans le territoire assiégé depuis le 9 octobre par Israël, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine selon l’ONU, en particulier dans le Nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l’acheminement de l’aide. L’ONU a aussi dénoncé des entraves imposées par Israël qui contrôle l’entrée des aides en provenance d’Egypte.
D’après l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), les besoins humanitaires sont « illimités ». « La famine se profile. Les hôpitaux se sont transformés en champs de bataille. Un million d’enfants font face à un traumatisme quotidien », a-t-elle souligné. La communauté internationale s’inquiète aussi d’une prochaine offensive terrestre israélienne sur Rafah, où sont massés près de 1,5 million de Palestiniens, selon l’ONU, la plupart des déplacés, piégés contre la frontière fermée de l’Egypte.