Guerre Israël-Hamas : Des associations humanitaires à bout et des renseignements sur les otages
RÉCAP•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-OrientL.A. avec AFP
L'essentiel
- La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, sur le sol israélien, à partir de la bande de Gaza.
- En représailles, Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens et lançant une opération terrestre le 27 octobre.
- Ce jeudi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé vouloir détruire le « dernier bastion » du mouvement islamiste à Rafah, devenue l’ultime refuge pour des centaines de milliers de civils qui ont fui les combats.
Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le bilan dramatique des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir des « renseignements crédibles » indiquant que des otages enlevés par le Hamas ont été détenus dans le plus grand hôpital du sud de la bande de Gaza, théâtre d’intenses combats ces dernières semaines. « Nous avons des renseignements crédibles provenant de différentes sources, dont des otages libérés, indiquant que le Hamas a détenu des otages à l’hôpital Nasser de Khan Younès et qu’il y aurait peut-être des corps d’otages » sur place, a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué.
Les militaires israéliens ont indiqué mener une « opération ciblée et limitée » dans ce complexe médical, le plus important du sud de Gaza, après des semaines d’intenses bombardements et affrontements avec les combattants du Hamas dans le quartier.
La phrase du jour
« Nous touchons aux limites du langage et de ce qu’on peut décrire en matière de situation humanitaire »
Ces propos tenus par Mirjana Spoljaric, présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) illustrent la situation humanitaire plus que critique dans laquelle se trouvent les Gazaouis après plus de quatre mois de conflit. Les grandes agences humanitaires ont dit être à court de mots jeudi à Genève pour décrire les souffrances dans la bande de Gaza. Les associations ont appelé les Etats, en particulier Israël, à ne pas se « décharger » de leurs responsabilités sur elles.
Les responsables humanitaires du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), de la Fédération des Croix-Rouge et Croissant-Rouge, de MSF (Médecins sans frontières) et d’agences de l’ONU se sont relayés devant un parterre de diplomates pour prévenir qu’il sera bientôt impossible d’assurer même le maigre filet d’aide qui parvient encore dans ce territoire palestinien. Aux diplomates, elle a rappelé la responsabilité de chacun de leurs pays pour faire respecter les lois de la guerre, établies par les Conventions de Genève.
Le chiffre du jour
28.663. C’est le nombre de personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, selon un dernier bilan annoncé par le ministère de la Santé du Hamas jeudi. Il a fait état d’un total de 87 morts au cours des dernières 24 heures, et de 68.395 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.
La tendance
De nouvelles frappes israéliennes meurtrières ont visé jeudi le sud de la bande de Gaza, où Israël a promis de mener une « puissante » opération terrestre dans la ville surpeuplée de Rafah malgré les pressions internationales qui se multiplient.
Notre dossier sur la guerre Israël-HamasAprès plus de quatre mois de guerre contre le Hamas à travers le territoire palestinien assiégé, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, veut maintenant détruire le « dernier bastion » du mouvement islamiste à Rafah, devenue l’ultime refuge pour des centaines de milliers de civils qui ont fui les combats.
Pendant que les pays médiateurs poursuivent au Caire leurs négociations en vue d’une trêve, les appels se multiplient à travers le monde face aux conséquences potentiellement dévastatrices d’une telle opération.