Recap'L’horreur de la guerre entre Israël et le Hamas en chiffres

Guerre Israël-Hamas : Nombre de morts, victimes françaises, habitants déplacés… L’horreur du conflit en chiffres

Recap'Après quatre mois de combats féroces entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza, les chiffres de la guerre donnent le vertige
Cécile De Sèze

Cécile De Sèze

L'essentiel

  • L’attaque terroriste menée par le Hamas en Israël le 7 octobre a eu lieu il y a quatre mois jour pour jour.
  • Un événement tragique qui a déclenché la colère de l’Etat hébreu dans la bande de Gaza et le début de sa guerre contre le groupe islamiste palestinien, qu’il a promis d’éradiquer.
  • 20 Minutes fait le point avec onze chiffres clés après 123 jours de guerre.

C’est un décompte qui donne le vertige. Après quatre mois de conflit armé déclenché par l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, les différents bilans ne cessent d’augmenter et atteignent les sommets de l’horreur. Retour sur les chiffres horrifiants de la guerre.

1.160 morts en Israël

C’est une attaque inédite qui s’est produite au début du mois d’octobre. Alors que les habitants d’Israël célébraient la fête juive de Sim’hat Torah, des commandos se sont introduits sur le territoire de l’Etat hébreu, par les airs et par la terre, pour semer la mort et la terreur. Au total, après une revue à la baisse du premier bilan, 1.160 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées lors de ces attaques simultanées.

Encore 132 otages à Gaza

Outre les massacres de civils, près de 240 résidents, parfois avec une double nationalité, ont été pris en otages par les combattants du Hamas et ramenés de force dans la bande de Gaza. Fin novembre, une première trêve d’une semaine avait permis, en contrepartie de l’entrée accrue d’aide humanitaire, la libération d’une centaine d’otages. Selon Israël, 132 otages sont toujours détenus à Gaza, dont 28 seraient morts d’après le Hamas.

42 victimes françaises

Parmi les victimes du Hamas, certaines étaient françaises. La France rend d’ailleurs hommage ce mercredi aux 42 victimes françaises ou franco-israéliennes de l’attaque du 7 octobre. Plusieurs Franco-israéliens ont été assassinés au festival Nova, une rave party qui battait son plein avant de tourner au bain de sang, comme Avidan Torgeman, né à Bordeaux, qui était l’un des organisateurs de Nova. Ou Céline Ben David-Nagar, une jeune mère qui a laissé son bébé de six mois avec son mari pour aller faire la fête quelques heures mais n’est jamais revenue.

Trois otages de nationalités françaises sont encore retenus à Gaza, selon Paris : Orion Hernandez-Radoux, également de nationalité mexicaine et enlevé à la rave party Nova, Ohad Yaalomi, dont le fils Eitan a été libéré en novembre, et Ofer Calderon, dont les deux enfants ont aussi été libérés.

123 jours sous les bombes

Depuis le 7 octobre 2023, 123 jours se sont écoulés. Quatre mois de bombardements quotidiens sur la bande de Gaza qui subit un blocus quasiment total depuis 121 jours, mis en place le 9 octobre. L’aide humanitaire entre au compte-gouttes et aucun journaliste étranger ne peut pénétrer dans l’enclave palestinienne. La situation a été qualifiée « d’invivable » par les Nations unies dès le mois de novembre. Elle a depuis empiré pour les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza.

27.585 morts à Gaza

Tous les jours le bilan du ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan. Mardi, il était de 27.585 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza. Il a fait état d’un total de 107 morts au cours des dernières 24 heures, et de 66.978 personnes blessées depuis le début des frappes aériennes.

Plus d’un million de déplacés

Les bombardements qui ont d’abord visé le nord de la bande de Gaza pour finalement s’étaler dans toute l’enclave palestinienne ont provoqué des déplacements de population extrêmes. Ainsi, la ville de Rafah, à l’extrême sud et à la frontière avec l’Egypte, est passée de 270.000 habitants avant la guerre à plus de 1,3 million de personnes ayant fui les combats, selon l’ONU.

A peine deux litres d’eau par jour

Le blocus assoiffe aussi le territoire palestinien. Les déplacés ne disposent plus que de 1,5 à 2 litres d’eau chacun par jour pour boire, cuisiner et se laver, selon l’ONU, et les cas de diarrhée chronique chez les enfants montent en flèche. « Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont des conséquences désastreuses, notamment à cause d’une pollution carbone énorme, que ce soit dans l’air, l’eau, les sols, exposant les Palestiniens à un large panel de substances toxiques », explique au Monde le Canadien David R. Boyd, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et l’environnement.

10.000 combattants du Hamas éliminés

Israël a communiqué début février sur les pertes infligées au groupe islamiste avec « 10.000 terroristes morts et 10.000 autres blessés qui sont hors de combat, un coup dur porté à leur capacité » sur les quelque 40.000 estimés avant le début des combats.

225 militaires israéliens tombés

De l’autre côté, l’armée israélienne estime à 225 militaires israéliens tués depuis le début de sa campagne terrestre lancée le 27 octobre dans l’enclave palestinienne. La chaîne israélienne Canal 12 a par ailleurs fait état de 540 soldats « accidentellement » blessés depuis cette date, rapporte l’agence de presse turque Anadolu Ajansi.

102 journalistes palestiniens tués

Difficile de connaître le chiffre exact mais ce qui est sûr, c’est que des dizaines de journalistes et professionnels des médias palestiniens sont morts depuis la réplique israélienne. Au moins 79 journalistes et professionnels des médias, en grande majorité palestiniens, ont été tués depuis le début de la guerre, selon un bilan établi par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) le 8 janvier dernier.

Le Syndicat des journalistes palestiniens (SJP) recense pour sa part « 102 journalistes tués à la suite de bombardements israéliens des maisons et des bureaux des journalistes ou lors de leur pratique journalistique », soit « 8,5 % des journalistes de Gaza ». « Cela comprend 78 praticiens du journalisme et 24 professionnels des médias », précise-t-il dans son rapport sur la liberté de la presse 2023, publié début janvier.

Notre dossier sur la guerre entre Israël et le Hamas

Dix milliards de dollars

La guerre a aussi un coût économique. Impossible de connaître les dépenses du côté du Hamas, en revanche, selon The Times of Israël, l’Etat hébreu dépense chaque semaine 600 millions de dollars, soit environ 6 % du PIB hebdomadaire, selon un rapport de la banque nationale cité par le quotidien en ligne. Une somme qui s’envole à 10 milliards 200 millions de dollars depuis le début des hostilités. Elle comprend « la mobilisation massive des soldats de réserve, l’évacuation des résidents du sud et du nord, et la fermeture du système éducatif », précise le média local.