Guerre Hamas-Israël : L’Etat hébreu accusé de génocide et regain des tensions à la frontière libanaise
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-OrientD.R. avec AFP
L'essentiel
- La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, sur le sol israélien, à partir de la bande de Gaza.
- En représailles, Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens et lançant une opération terrestre le 27 octobre.
- Ce jeudi, Israël se retrouve devant la Cour internationale de Justice, accusé par l’Afrique du Sud de violer la Convention des Nations unies sur le génocide.
Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le bilan dramatique des combats, voici l’essentiel de la journée.
Le fait du jour
C’est une affaire judiciaire historique. L’Afrique du Sud a accusé ce jeudi Israël de violer la Convention des Nations unies sur le génocide, affirmant que même l’attaque du Hamas du 7 octobre ne pouvait justifier les événements à Gaza. Pretoria a saisi en urgence la plus haute juridiction de l’ONU pour qu’elle enjoigne à Israël de « suspendre immédiatement ses opérations militaires » dans la bande de Gaza.
Israël, qui s’exprimera vendredi devant les magistrats de la Cour internationale de Justice (CIJ), dont le siège est à La Haye, a qualifié l’affaire d' « absurde » et d' « atroce » et a accusé jeudi Pretoria de se comporter comme « le bras juridique de l’organisation terroriste Hamas ».
« Nous ne présentons aucune affaire au nom du Hamas, cette déclaration est sans fondement. Nous le faisons au nom des Palestiniens, des enfants, des femmes et des personnes âgées qui sont tués à Gaza », a rétorqué le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola. La campagne de bombardements menée par Israël vise « la destruction de la vie des Palestiniens » et pousse les Palestiniens « au bord de la famine », a affirmé Adila Hassim, avocate de l’Afrique du Sud.
Le chiffre du jour
2. Hamza Dahdouh et Moustafa Thuraya étaient des journalistes d’Al Jazeera. Ils ont été tués dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza dimanche. Mercredi soir, l’armée israélienne a déclaré qu’ils étaient des « agents terroristes » affiliés au mouvement du Hamas et à son allié du Jihad islamique. « Avant la frappe, les deux pilotaient des drones qui présentaient une menace imminente pour les troupes israéliennes », affirme l’armée dans un communiqué. Le Hamas, des proches des victimes ainsi que des journalistes ont démenti cette affirmation.
La phrase du jour
« Israël est accusé de génocide au moment où il combat le génocide » »
C’est une déclaration de Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien s’est ému ce jeudi que son pays soit accusé devant la Cour internationale de justice de génocide par l’Afrique du Sud.
« Une organisation terroriste a commis le pire crime contre le peuple juif depuis l’Holocauste et voici que quelqu’un vient la défendre au nom de l’Holocauste. Quel culot ! », a-t-il déclaré alors que les bombardements israéliens, provoqués par l’attaque sanglante du Hamas, ont fait près de 23.500 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants.
La tendance du jour
La situation s’aggrave à la frontière israélo-libanaise. Deux secouristes d’un organisme relevant du Hezbollah ont été tués jeudi dans une frappe israélienne sur leur centre dans le sud du Liban, a indiqué le puissant mouvement, qui a dit avoir mené en représailles des bombardements dans le nord d’Israël.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre, les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas. Les affrontements ont gagné en intensité depuis la frappe attribuée à Israël le 2 janvier, qui a tué le numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement palestinien, dans la banlieue sud de Beyrouth.
Notre dossier sur la guerre entre Israël et le HamasUn émissaire américain a appelé jeudi à Beyrouth à une « solution diplomatique » entre le Liban et Israël. Par sûr toutefois que les deux pays soient disposés à cesser les bombardements…