DIPLOMATIEParis exige de l’Iran la fin de ses « actions déstabilisatrices »

Proche-Orient : Paris contacte l’Iran pour exiger la fin de ses « actions déstabilisatrices »

DIPLOMATIEDans son opposition à Israël, l’Iran est accusé de soutenir le Hezbollah au Liban, des groupes armés en Irak et en Syrie et les rebelles Houthis au Yémen
20 Minutes avec AFP

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Dans le contexte de la guerre entre le Hamas et Israël, Paris a une nouvelle fois mis en garde Téhéran. La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a appelé samedi son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian pour exhorter « l’Iran et ses affidés » à cesser « immédiatement » leurs « actions déstabilisatrices ».

Catherine Colonna affirme avoir « fait passer un message très clair : le risque d’embrasement régional n’a jamais été aussi important ; l’Iran et ses affidés doivent immédiatement cesser leurs actions déstabilisatrices. Personne ne gagnerait à une escalade », selon un message posté sur le réseau social X.

Des soutiens aux Houthis et au Hezbollah

L’Iran est accusé de jouer un rôle incontournable dans les turbulences au Proche-Orient. Téhéran a établi un « axe de la résistance » hostile à Israël, son ennemi juré, en s’appuyant sur des forces alliées dans la région, notamment le Hezbollah au Liban, des groupes armés en Irak et en Syrie et les rebelles Houthis au Yémen. Ces derniers mènent, depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, des attaques en mer Rouge, perturbant fortement le commerce international.

Samedi, le Hezbollah libanais a également affirmé avoir tiré des dizaines de roquettes vers une base militaire dans le nord d’Israël, présentant cette attaque comme sa première riposte à l’élimination du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, mardi soir dans son fief près de Beyrouth. L’armée israélienne, qui n’a pas endossé la responsabilité de cette première frappe, que lui attribuent pourtant le Liban, le Hamas et un responsable américain, a déclaré de son côté que les sirènes d’alerte aux roquettes avaient retenti dans les villes du nord du pays.

Le Caire et Paris main dans la main sur Gaza

Catherine Colonna, qui a engagé une série de consultations avec les partenaires de la France au Proche-Orient, avait précédemment annoncé sur X avoir eu samedi une conversation avec son homologue égyptien Sameh Shoukry. « L’Egypte et la France sont en première ligne pour l’accès de l’aide humanitaire à Gaza et l’évacuation des blessés les plus graves », indiquait son message.

NOTRE DOSSIER SUR LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN

La ministre française s’est également entretenue samedi avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar, « utile conversation » sur trois objectifs : « libération de tous les otages, cessation des hostilités à Gaza, perspective crédible pour un État palestinien », a-t-il précisé sur X. Selon un communiqué de son ministère, Catherine Colonna a aussi discuté depuis le début de la semaine avec Najib Mikati, Premier Ministre libanais, Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères.