Récap'La trêve prolongée à Gaza, de nouvelles libérations d’otages espérées

Guerre Hamas-Israël : La trêve prolongée à Gaza, avec l’espoir de nouvelles libérations d’otages

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien, à partir de la bande de Gaza.
  • En représailles, Israël a juré « d’anéantir » le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens et lançant une opération terrestre le 27 octobre.
  • Ce lundi, le Qatar a annoncé la prolongation de la trêve pour 48 heures.

Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

L’info du jour

Tout d’abord, la trêve à Gaza a été prolongée pour 48 heures. Le Qatar l’a annoncé. « Un accord a été conclu », a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, sur X. Le Hamas a ensuite confirmé qu’elle serait étendue jusqu’à jeudi 7 heures, « avec les mêmes conditions que la trêve précédente ». Entrée en vigueur vendredi matin, elle devait initialement s’arrêter mardi à 7 heures. Elle a déjà permis l’entrée de centaines de camions chargés d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par sept semaines de bombardements israéliens en représailles à l’attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre. Ces ravitaillements devraient donc se poursuivre. La Maison-Blanche « salue » cette prolongation, a déclaré lundi l’un de ses porte-parole, John Kirby. Washington « souhaiterait bien sûr que la pause soit prolongée davantage, et cela dépendra de libérations d’otages supplémentaires par le Hamas », a-t-il dit.

Justement, c’est l’autre nouvelle positive de la journée : des otages doivent être libérés ce lundi soir. Leurs familles en ont été informées. Ce groupe est le dernier d’une série de quatre groupes dont la libération était prévue par l’accord de trêve. Sa prolongation permet d’espérer d’autres libérations.

Le chiffre du jour

105. Comme le nombre de Gazaouis qui auraient été arrêtés par Israël et sur lesquels la Commission des prisonniers de l’Autorité palestinienne réclame des informations à l’Etat hébreu. « Nous redoutons qu’ils aient été tués après avoir été arrêtés et interrogés », a indiqué Qaddoura Farès, chef de cet organe gouvernemental. Interrogée, l’armée israélienne a dit ne pas « pouvoir commenter le sujet à ce stade ».

La phrase du jour

« Les Accords d’Oslo n’existent plus. » »

L’image était entrée dans les livres d’histoire : le 13 septembre 1993, sous le regard du président américain Bill Clinton, le chef palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin se serraient la main sur le gazon de la Maison Blanche. C’était alors l’aboutissement de 14 cycles de pourparlers secrets à Oslo, co-initiés et co-organisés par Jan Egeland, alors secrétaire d’Etat au ministère norvégien des Affaires étrangères.

Trente ans plus tard, le Norvégien les juge « complètement » morts. « Les Accords d’Oslo n’existent plus en tant que tels. Maintenant, il va falloir un autre accord, et il devra être orchestré par les Etats-Unis, l’Union européenne et les pays arabes ». Car, pour l’ancien diplomate de 66 ans, la seule solution envisageable vient de l’extérieur. « Il n’est pas possible pour Israël et le Hamas de négocier (seuls) l’avenir de ces terres. Il n’y aura aucune confiance : Israël cherche à détruire le Hamas, tandis que le Hamas est là pour éliminer Israël », souligne-t-il.

La tendance du jour

Des experts de l’ONU en droits humains ont demandé lundi l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur les « allégations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité » par toutes les parties depuis l’attaque du 7 octobre lancée par le Hamas en Israël. Dans un communiqué, Morris Tidball-Binz, rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, et Alice Jill Edwards, rapporteure spéciale sur la torture, soulignent la nécessité que ces enquêtes soient « rapides, transparentes et indépendantes ». Ces experts sont mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mais ne s’expriment pas au nom de l’organisation.