Guerre Hamas – Israël : Le Qatar négocie dur, l’avenir de Gaza trop lointain pour en parler
RECAP'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- La guerre entre Israël et le Hamas, entrée ce mardi dans son 32e jour, a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.
- Le ministère israélien de la Défense a indiqué que l’armée de l’Etat hébreu a investi ce mardi Gaza, se trouvant « au cœur » de Gaza-ville.
- Benyamin Netanyahou a assuré qu’Israël va assurer pour une « durée indéterminée » la sécurité dans la bande de Gaza.
Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.
L’info du jour
Un espoir pour des familles d’otages retenus à Gaza par le Hamas. Le Qatar est en train de négocier avec le groupe armé pour la libération d’une dizaine d’otages, « pour moitié des Américains » en échange « d’une trêve humanitaire de trois jours », a indiqué une source proche du Hamas à Gaza. A Doha, une source proche des discussions parlant sous couvert d’anonymat a indiqué que le Qatar menait cette médiation « en coordination avec les Etats-Unis (…) pour obtenir la libération de 10 à 15 otages », sur les 240 personnes enlevées.
Ces discussions achoppent pour le moment « sur la durée » de la trêve et l’inclusion dans cet accord du « nord de la bande de Gaza théâtre de larges opérations de combat », a précisé cette source. « Le Qatar attend une réponse des Israéliens », a-t-elle ajouté. Une telle trêve devrait aussi permettre à l’Egypte, frontalière de la bande de Gaza « d’acheminer davantage d’aide humanitaire » au territoire palestinien assiégé, via le terminal de Rafah, selon la même source. Benyamin Netanyahou a toutefois de nouveau rejeté tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas.
Le chiffre du jour
50.000. C’est le nombre de civils qui ont fui le nord de la bande de Gaza vers le sud en une journée par le « couloir d’évacuation » sécurisé par ses troupes pour la deuxième journée consécutive, selon l’armée israélienne. « Ils partent parce qu’ils comprennent que le Hamas a perdu le contrôle du nord et la situation est plus sécurisée dans le Sud. Il y a une zone sécurisée où médicaments, eau et nourriture sont disponibles », a indiqué le porte-parole Daniel Hagari lors de son point de presse quotidien, ajoutant que le couloir serait de nouveau ouvert jeudi.
La phrase du jour
« Il est très prématuré d’évoquer les scénarios du "jour d’après" le Hamas » »
L’avenir de Gaza est flou. Deux jours après la déclaration ambiguë de Benyamin Netanyahou sur un contrôle militaire de l’enclave palestinienne, le gouvernement israélien a rétropédalé, jugeant « très prématuré » d’évoquer des « scénarios » pour le futur de la bande de Gaza qui doit être « démilitarisée ».
Eylon Levy, un porte-parole du gouvernement israélien, « aimerai[t] que le "jour d’après" le Hamas soit la semaine prochaine, mais cela va probablement prendre plus de temps ». « Nous explorons plusieurs éventualités, avec nos partenaires internationaux », a-t-il toutefois ajouté, fixant pour « dénominateur commun » que la bande de Gaza soit « démilitarisée » afin de ne « plus jamais devenir » un « nid du terrorisme ».
Plus tôt, le membre du gouvernement de guerre Benny Gantz, auparavant l’un des chefs de l’opposition, avait évoqué un « mécanisme alternatif pour Gaza » à l’issue de l’opération militaire en cours. « Mais le Hamas n’en fera pas partie », a-t-il affirmé.
La tendance du jour
Au sol, justement, Israël a annoncé resserrer son « emprise » sur la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien où ses soldats ont poursuivi leur avancée. Après un mois de guerre, les soldats se trouvent désormais « au cœur » de la ville de Gaza, a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.
Notre dossier sur la guerre entre le Hamas et Israël« Gaza est la plus grande base terroriste jamais construite », a-t-il affirmé, ajoutant que les soldats « resserraient leur emprise » autour de la ville de Gaza, la partie la plus densément peuplée du territoire où se trouve, selon Israël, le « centre » du Hamas retranché dans un réseau de tunnels. Les soldats israéliens avancent « avec une seule cible : l’infrastructure du Hamas, ses commandants, ses bunkers, ses centres de communication », a ajouté Yoav Gallant. Des images diffusées mercredi par l’armée israélienne montrent des chars et des bulldozers progressant dans les ruines fumantes de la bande de Gaza. Des soldats s’infiltrent dans les immeubles déchiquetés pendant que des explosions jaillissent du sol.