Récap'Appel à l’aide humanitaire et risque d’escalade… Le récap' Hamas-Israël

Guerre Hamas – Israël : Le monde appelle à une aide humanitaire renforcée, risque « d’escalade » dans la région

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • Au 17e jour du conflit entre le Hamas et Israël, la situation des 2,4 millions de Palestiniens vivant à Gaza est de plus en plus inquiétante. L’aide internationale a commencé à arriver, mais pas assez vite. De nombreux dirigeants appellent à une accélération des convois.
  • Au moins 5.000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début des bombardements israéliens, selon le Hamas.
  • Au nord d’Israël, la situation est aussi de plus en plus tendue avec le Hezbollah libanais.

Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

L’info du jour

Aide humanitaire, trêve, convoi… Ces quelques mots étaient ce lundi sur les lèvres de nombreux dirigeants mondiaux. Car dans la bande de Gaza, où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens, la situation est de plus en plus critique. L’aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes depuis samedi via l’Egypte mais seulement trois convois sont passés, dont un dernier aujourd’hui. Soit, au total, une cinquantaine de camions… alors qu’il en faudrait selon l’ONU au moins 100 par jour pour répondre aux besoins de la population.

Les Etats-Unis ont annoncé dimanche « qu’il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale ». Mais le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a réclamé lundi « plus d’aide, plus rapidement » ainsi qu’une « pause humanitaire » pour permettre sa distribution. La France s’est jointe à cet appel. A la veille d’une visite du président Emmanuel Macron à Tel-Aviv, elle a appelé lundi à une « trêve humanitaire » qui « pourra mener à un cessez-le-feu » entre Israël et le Hamas. Le président russe Vladimir Poutine a lui aussi appelé à un accès « sans entrave » de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, et à un « cessez-le-feu rapide ».

Le chiffre du jour

5.000. Le décompte est funeste. Au moins 5.087 personnes, dont 2.055 enfants, sont mortes depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, d’après le bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien. Au moins 15.273 personnes ont, elles, été blessées depuis le 7 octobre, a ajouté ce même gouvernement.

La phrase du jour

« Une nouvelle cible qu’on me met dans le dos » »

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, victime depuis des années de nombreuses menaces antisémites pour lesquelles elle a déposé plusieurs plaintes, a accusé lundi Jean-Luc Mélenchon de lui avoir mis « une nouvelle cible dans le dos », en critiquant sa visite de soutien à Israël ce week-end. Le leader de la France Insoumise (LFI) avait accusé dimanche Yaël Braun-Pivet de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre » à Gaza. « Pas au nom du peuple français ! », avait-il protesté sur X (anciennement Twitter). « Je ne comprends pas pourquoi c’est l’identité juive qui ressort : je suis Française, je ne suis pas pratiquante, je ne suis pas croyante mais certains ne voient plus que ça », a encore déploré Yaël Braun-Pivet, un peu plus tard soutenue par Elisabeth Borne.

La tendance du jour

Il faut aussi regarder vers le nord d’Israël, où un conflit à la frontière du Liban avec l’organisation armée Hezbollah couve. Les Etats-Unis ont mis en garde dimanche l’Iran contre toute extension du conflit, avertissant qu’ils agiraient en cas d’attaques contre leurs intérêts et Israël. De nouveaux équipements militaires vont être envoyés au Moyen-Orient et des forces militaires supplémentaires vont y être placées en état de « déploiement préliminaire », a précisé le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin.

L’Iran a averti que la situation pourrait devenir « incontrôlable » au Moyen-Orient, devenu une « poudrière ». Les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah (qui dispose de moyens militaires importants) dans la zone frontalière se sont multipliés depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.

La Russie s’y est aussi mise. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé que le renforcement militaire américain en cours au Proche-Orient faisait courir le risque d’une « escalade » du conflit entre Israël et le Hamas palestinien. Il a jugé que « plus un Etat prend des mesures proactives de ce type, plus le risque, le danger d’escalade du conflit est grand ».