Guerre Hamas-Israël : Un couloir humanitaire vers Gaza et des tensions à la frontière libanaise
Récap'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Des centaines de roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël le samedi 7 octobre 2023. Cette offensive spectaculaire du Hamas palestinien a mis fin à une trêve globalement respectée depuis la fin d’une guerre de cinq jours en mai dernier.
- Selon le chef de la branche armée du Hamas, il s’agit du déclenchement de l’opération « déluge d’Al-Aqsa ». Surprise par l’attaque, l’armée israélienne met en branle sa riposte, l’opération « épées de fer ». Quant à Benyamin Netanyahou, il a averti d’emblée les Israéliens qu’ils étaient « embarqués dans une guerre longue et difficile ».
- Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond... Chaque soir, retrouvez les principaux événements qui ont marqué la journée sur 20minutes.fr.
Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l'essentiel de la journée.
L’info du jour
Il aura fallu attendre la fin de journée lundi pour qu’une bonne nouvelle atteigne enfin Gaza. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé l’ouverture d’un couloir aérien humanitaire vers la bande de Gaza par l’Egypte. « Les deux premiers vols vont partir cette semaine, et ils apporteront du matériel humanitaire à Gaza », a précisé la dirigeante de l’UE.
Plus tôt dans la journée, Israël a affirmé qu’aucune trêve n’était en cours pour permettre l’entrée de cette aide humanitaire dans la bande de Gaza. La veille, c'est le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui avait appelé Israël à autoriser l’entrée de l’aide à Gaza. Le Moyen-Orient est « au bord de l'abîme », a-t-il averti dimanche, appelant également le Hamas à libérer tous les otages.
Le chiffre du jour
19. Comme le nombre de Français tués après l’attaque du Hamas. Parmi eux, le corps de Céline Ben David-Nagar a été identifiée, selon nos informations. La mère de famille participait à un festival de musique lors duquel le Hamas a tué plusieurs centaines de personnes samedi 7 octobre. La jeune française laisse derrière elle une petite fille âgée de 6 mois. Il y a quelques jours, son frère et son mari avaient appelé la France à l’aide lors d’une conférence de presse organisée à Tel-Aviv.
La phrase du jour
« Il reste 24 heures d’eau, d’électricité et de carburant, après ce sera la vraie catastrophe pour tous les habitants de la bande de Gaza. » »
Tel est le constat dressé par l’ONU, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge. Si l’aide n’entre pas, les médecins n’auront plus qu’à « préparer les certificats de décès », a affirmé à l’AFP le patron régional de l’OMS. La bande de Gaza est sous « un siège complet » israélien en réponse à l’attaque du Hamas lancée le 7 octobre. Avec environ 2.750 morts et près de 10.000 blessés, selon les autorités locales, tout le monde est débordé, précise l’OMS. Près d’un million d’habitants sont désormais des déplacés.
La tendance du jour
La tension monte entre Israël et le Liban à la frontière. Israël a entamé l’évacuation de certains ressortissants habitant le long de la démarcation, alors que les accrochages meurtriers se sont multipliés entre le Hezbollah, pro-Hamas, et l’armée israélienne.
Tout savoir sur la guerre Hamas - IsraëlAlors qu’Israël se prépare à une intervention militaire terrestre dans la bande de Gaza, le Liban doit tout faire pour rester à l’écart de cet engrenage, juge la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna. Pour l’heure, les affrontements à la frontière ont fait une dizaine de morts côté libanais, dont un journaliste de Reuters, et au moins deux morts côté israélien. L’armée libanaise a déclaré lundi avoir découvert « 20 rampes de lancement de missiles, dont quatre transportent des missiles préparés pour être lancés », près de la frontière israélo-libanaise.
Si, le long de la frontières, les accrochages meurtriers se sont multipliés ces derniers jours entre le Hezbollah pro-iranien, allié du Hamas, et l’armée israélienne, ces échanges de tirs ne dépassent toutefois pas pour le moment les actes d’intimidation habituels entre les deux parties. Ni Israël, ni le Hezbollah n’aurait intérêt à l’ouverture d’un front à la frontière libanaise, expliquent à 20 Minutes Adel Bakawan, directeur du centre français de recherche sur l’Irak, et Pascale Asmar, analyste de discours politique et médiatique et chercheuse indépendante au Liban. Les experts assurant même de qu'entrer dans cette guerre pour le Hezbollah serait « une opération suicidaire, tout le Moyen-Orient pourrait brûler ».